Delcourt n'est pas le leader du marché français, mais ils possèdent quelques bonnes licences grâce à Image, qui n'est certes plus la surprise des 90's, et Dark Horse, bref des valeurs sures. Souvent je zappe pendant quelques mois, jamais plus, car je reste un fan de Spawn et Hellboy. Le fait est qu'ils ne diffusent pas de Checklist façon Panini ou Urban comics, et pour trouver la liste des nouveautés depuis la disparition des Chroniques de Spawn, il faut souvent attendre Comic Box, qui me rappelle alors de faire une commande. Chose faite avec le dernier numéro qui m'a permis de me mettre à jour avec 3 tomes intéressants.
Alan Moore a relancé la Ligue des Gentlemen Extraordinaires avec le concept Century qui prolonge l'aventure au XXe. Le dernier tome se déroule en 1969. Ambiance Psyché assumée, par le graphisme et l'ambiance, on retrouve les passions de Moore pour les drogues et l'ésotérisme. Un tome ardu sur fond de rock'n roll, période hippie et punk. Lire Moore est toujours une expérience surprenante, il flatte le lecteur intello de Franco-Belge téléramaisé, par son coté post-moderne, son discours sur le 9e art et ses références nombreuses à la pop culture, mais quelques fois je me demande si tout cela n'est pas juste du snobisme. Pas de la part d'Alan Moore, il développe son oeuvre avec talent, mais des lecteurs. Qui peut réellement comprendre ce qu'il raconte sans tomber dans la posture "Ouais mec, Moore c'est trop bien et loin de la sous-culture us". Je ne suis pas bercé dans le délire mystique et je pense qu'un certain nombre de références m'ont échappées, pas tant celles sur l'Histoire, le rock ou la Bd, mais la vision du monde de l'anarchiste britannique est pour le moins alambiquée...A réserver aux fans
Spawn fait son retour en album cartonné, là aussi pour un one-shot hors continuité, avec Al Simmons comme Spawn. Ce travail est issue d'une collaboration franco-américaine, le scénario est de McFarlane/A.Clare, le dessin d'A.Briclot. La même équipe qui nous avait pondu Simonie en 2004. C'est très beau, c'est de la peinture plus que du comics, d'ailleurs les phylactères ont disparu comme souvent dans les séries autour de cet anti-héros. C'est sombre et infernal. en revanche c'est décevant, comme souvent, le scénario aurait mérité un plus ample développement et le voir lutter contre d’énièmes puissances obscures nous lasse. Vite lu, vite rangé. Sur le même sujet, la suite de la série régulière paraît cette semaine en librairie chez le même éditeur.
Les 3 premiers tomes d'Invincible m'avaient énormément plu, puis plus rien, la série se poursuivait aux states mais la Vf avait l'air abandonné. Le succès récent de R.Kirkman en France avec Walking Dead a sans doute incité Delcourt à nous publier la suite, voici donc le tome 6 . Pour moi, Invincible c'est un peu le Spiderman du moment, un ado qui découvre ses super-pouvoirs, des grands moments de soap opéra ( d'où le titre du volume "Ménage à trois": Eve et Amber, on croirait Mary Jane/ Gwen Stacy. Le dessin est léger mais convient à l'atmosphère de la série. C'est sympa à lire, pour le coup très aisé, divertissant tout en étant super référencé. Le revers de la médaille ? C'est qu'on en veut plus, 2 tomes par an, c'est un peu juste.
Malgré les quelques réserves émises on se retrouve quand même avec de bon volumes, loin de certaines parutions librairie Marvel/Dc qui laissent quelques fois pantois par leur in-intérêt.
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