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jeudi 12 octobre 2017

La saga des jeux vidéo, Ichbiah, le numérique façon positiviste



J'ai déniché à la bibliothèque munincipale de mon bled un rayon consacré aux jeux vidéo. Enfin ,c'est pas un hasard, c'est Mansard, le pôle qui est de mèche avec Replay et les acteurs dijonnais du milieu. Moi je suis content, ça fait ma culture pop à peu de frais. J'ai pris un bouquin sur la Néo Geo et celui que vous voyez au sommet de ce post. C'est écrit par Daniel Ichbiah, c'est la 5e édition et ça date de 2011. Donc on va dire que depuis, ce champ de connaissance s'est un peu structuré. Mais quand même. 

Ce livre est vraiment, pour quelqu'un qui aime l'Histoire, un problème, le job de journaliste et d'historien ne sont pas les mêmes. Je ne prétends pas appartenir à ces derniers, mais j'ai une formation de..., c'est comme ça. Et puis un blog c'est pour troller des fois, faire un peu son hater, sinon autant fermer ma gueule. 

Le livre globalement se dévore, un peu comme ta bio de Bernard Tapie, celle que t'as lu dans les  années 80 ou celle de ton patron préféré à qui tu veux ressembler aujourd'hui. Mais c'est derrière des moments clés, sur l’apparition au hasard de Mario, de Sim City, ou Lara Croft, une succession incroyable de success story avec quelques loosers quand même. Le traitement est toujours identique, sur un mode très business, des mecs qui dorment pas et qui connaissent une incroyable ascension qu'ils ont du mal à gérer, de Bushnell à Ulrich en passant par les japonais et les évangélistes qui créent des villes, c'est toujours le même truc incroyable qui fini avec des millions ou des dettes. 

Des dates, peu d'analyse de fond, beaucoup d'anecdotes. C'est tout sauf de l'Histoire. Si ce secteur, veut avoir sa légitimité culturelle, il va falloir changer la donne, alors c'est sur que c'est pas avec l'Université Française, hyper rétrograde que ça va bouger, mais il se passe tout de même des choses dans certains IUT. Il faudrait juste que les types qui tentent d'écrire une histoire des jeux vidéo, il ouvre un livre général d'historiographie, qu'ils se renseignent sur les Annales ou n'importe quel autre truc d'importance pour arrêter de nous pondre des gros hors-séries de Challenge magazine. Là tout est fait pour une mise en intrigue, je leur demande pas de lire Paul Ricoeur, qui te fais dire combien ta vie elle est pourrie parce  qu'il y a des mecs qui bossent et qui sont des pionniers, des winners et qu'ils ont bien mérité leur gros pognon. Les autres c'est juste des putains de clients qui achètent des jeux, en fait des gros pigeons. Non je suis pas aigri, il faudra juste qu'un jour les amateurs cessent de faire nimp et laisse le taf aux professionnel, il y a je pense des tas d'aspects à étudier, bien plus sérieusement que l'auteur le fait ici. Allez je te laisse, je je critique un livre qu'il faut que je finisse, il me reste 90 pages. La collusion avec le pouvoir est cependant assez incroyable et on pourrait presque penser à une histoire politique du jeu vidéo d'une part, d'une géopolitique aussi, sans compter l'histoire sociale, culturelle, matérielle. Bref, historiens du futur prenez ce livre pour ce qu'il est, une putain de source de seconde main, mais en moins bien que Polybe cependant.  

mercredi 8 avril 2015

Rêves de Gloire, je ne pouvais mieux tomber



C'est pas que pense l'avoir un jour -la gloire connard-, enfin sans doute pas avec ce blog,  toujours est-il que sur ma lancée littérature de genre, je me régale d'une petite réédition, sortie dans la collection Folio SF ce mois-ci. Rêves de Gloire, de Roland C.Wagner, est un condensé de tout ce que j'aime, limite si ce livre n'est pas fait pour moi.

Les thématiques, l'Histoire, le Rock, un collectionneur et de l'Uchronie réunie dans cette littérature de gare tant appréciée par les geeks. En plus on y trouve des figures tels de que T.Leary ou A.Camus, du beau monde.Et si tu connais pas, va réviser tes classiques au moins sur wiki.

Le pitch ? De Gaulle mort, l'Algérie est restée partiellement française, un antiquaire collectionneur de disque de Rock arabe (Algérois et Égyptien notamment), mais pas seulement, cherche un disque rare des Glorieux Fellaghas le tout sur fond de climat politique pas toujours zen. Je n'ai lu qu'une centaine de pages, mais je sais que c'est déjà le genre de livre qui me marquera.

J'arrive évidemment après la bataille et le livre a été récompensé par de nombreux prix. Mais si vous n'en avez pas entendu parler, foncez.


Tiens marrant, je viens de trouver une mise en musique sur You Tube, en vérifiant l'orthographe de Glorieux Fellagha (?). Gonzo style.
 

samedi 28 mars 2015

En Mode Galactus, je dévore les mondes



J'ai été assez discret ces derniers temps, j'ai bien poursuivi mes parties hebdomadaires, mais c'est surtout que je suis en permanence en train de lire. 10 ans que je n'avais pas pris le chemin de la littérature geek de façon aussi boulimique. Le 6 mars alors que j'étais seul à la maison et que j'ai eu une crise d'achat compulsif, j'ai acheté un stock de 5 livres. Puis je suis retourné dans les librairies 2 fois avec maintenant un stock qui devrait me tenir encore quelques temps, en me focalisant, pour limiter les frais, sur les occaz Gibert ( 30 à 50% moins chères).

Depuis, aujourd'hui le 28 mars, j'ai parcouru un Japon Mythifié du XVIIe, traîné mon cul dans les rues de Basse-Fosse à la recherche de tueur d'enfants, montés des dragons pour lutter contre les ricains en 1945, accompagné les clones punks chinois du XXIIIe siècle, cherché les traces d'artefacts de civilisations disparues, essayer de fracturer le garant de la réalité, suivi les Francs en Terre Sainte pour finir chez les Assassins, renvoyés les martiens chez eux car ils n'existent que dans mon esprit, parcouru les rues de Wastburg et suis mort de façon idiote comme tous les gardes de la cité, j'ai enfin vécu en territoire Zombie pris entre les feux de la politique et  journalisme d'ici 30 ans. 

C'était bien et je n’arrêterais pas, pas tout de suite. Pire j'étais tellement en manque que tout m'a plu, dans doute l'effet du manque.  J'ai encore envie de vivre ces mondes, à défaut de faire des scénar de JDR, la littérature permet au joueur isolé de retrouver un certain plaisir du scénario et de l'intrigue.

lundi 26 janvier 2015

Zombies une histoire illustrée des morts vivants, me suis fait avoir






Parue d'abord en anglais, ce livre de Jovanka Vickovic n'est pas une nouveauté, il est sorti en France Chez Hoëbeke en 2013, mais si j'en parle c'est que je suis tombé dessus au rayon cinéma de ma librairie ce Week-end. 

Ce livre est très beau, richement illustré,  il a une préface de Romero ( peu intéressante)...mais il n'apporte pas grand chose de neuf sous le soleil. Le genre est survolé au cinéma par décennie, l'acceptation du film de Zombie est d'ailleurs large : j'aurais pas mis Maniac Cop dedans, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. On parle Tourneur, Romero, Renouveau, Résident Evil. Ouais... Bon j'ai quand même découvert une tétralogie sur des templiers Zombies de Amando de Ossirio, à part ça même dans sa forme japonaise, j'en avais vu pas mal. La fin du livre fait la part belle au transmédia, cher à David Peyron,  on y parle jeux video ( avec oh surprise Resident Evil), comics ( avec quelle surprise Walking Dead) etc, histoire de décliner un pan de la culture sous toutes ses formes.

La lecture est très rapide c'est 170 pages avec des grosses images, et l'auteure fait un peu un catalogue de chaque titre sans problématiser et penser globalement son sujet.Dommage...



Un livre à réserver à votre petit cousin qui vient de se découvrir Geek. Pour les autres on se tournera plutôt vers le numéro de l'avant-scène de ce mois, oui j'ai craqué dans le même rayon,  qui est consacré au premier de Romero, avec découpage technique intégral et  dossier de presse. Ou encore on reviendra avec plaisir sur le volume très érudit paru aux Moutons Électriques en 2011 qui a bénéficié d'une seconde édition depuis.


dimanche 7 décembre 2014

Super Héros et Philo, de Simon Merle, philosophie pour Classe de Terminale?



Super Héros & Philo a paru chez Bréal en 2012. J'avais lu la critique dans Comic Box à l'époque, mais car, j'achetais trop de comics, je n'avais pas rajouté cet achat à mes dépenses. Hier en me balandant dans une enseigne connue qui pratique l'occaz, je suis tombé dessus pour 10 boules, je n'ai pas hésité une seconde, surtout en ces mois où je n'achète pas grand chose en comics, pour cause de rééditions de trucs que j'ai déjà.

Simon Merle est un professeur certifié de philosophie, et ce n'est pas sans raison que son livre fut publié chez Bréal, éditeur bien connu pour ses manuels. Du coup l'ouvrage est très didactique et se lit très aisément, pas plus de 90 pages, on est donc pas sur du truc lourd et nécessitant de grandes compétences intellectuelles. C'est en fait une bonne idée, car le traitement , pourrait presque passer pour une introduction à la philo pour un génération " qui connaîtra plus la biographie de Spider-Man que de Jésus Christ" ( Houellebecq). Partir de figures que les élèves connaissent par cœur pour aller vers des textes de Pascal, Nietzsche ou Platon, je peux pas dire que je suis contre.

La première fois que Blaise Pascal croise le chemin de Spider-Man?

Pour les fans de comics de longue date, les lecteurs de Comic Box, bref, tout ceux qui lisent des comics depuis tellement longtemps qu'ils ont bien du arriver à un moment à se poser des questions sur leur archétype super héroïque préféré, le livre, en revanche, n'apportera pas grand chose, si ce n'est une synthèse rapide mais assez complète.

L'auteur s'intéresse à la question de la personnalité et du masque, du côté humain et divin des mecs en collants, à la question de la liberté et de la responsabilité .Le chapitre sur la question démocratique aurait pu être largement plus développé en allant du côté d'Authority ou une analyse plus pertinente des Watchmen, et c'est là qu'on comprend bien qu'il s'adresse non pas au public spécialiste, mais bien à un public très large qui les a découverts par les films. Films qu'il cite d'ailleurs assez régulièrement et auquel il fait peut-être même plus référence quelques fois qu'à la version papier. Version qui elle serait à réévaluer et à critiquer en fonction des périodes ou auteurs qui développent l'archétype et donnent des choses à dire un peu différentes sur ces personnages . La question messianique et le rapport à la technologie sont aussi étudiés, en rapport avec la fonction utopique de ces personnages. Enfin le rapport des leur puissance à l'éthique.

Utile donc comme philosophie pour classes de Terminale, qui pour la plupart ne lisent plus Camus. Pour ma part j'aurais aimé un peu plus de profondeur, sur les liens à peine esquissés entre Daredevil et Thémis, entre les Green Lantern, et la volonté. Mais vous l'avez compris, chers Geeks, nous ne sommes que le 2e public visé par le livre.

Néanmoins le livre est un bel objet, loin d'être inintéressant et il a toute sa place dans toutes les comicsothèques francophones qui se respectent. 

jeudi 20 mars 2014

Du sel sous les paupières de Thomas Day : Un condensé de Science-Fiction fantastique à la Française



J'ai eu l'occasion de lire le Grand prix de l'imaginaire 2013 Du sel sous les paupières de Thomas Day, et j'y ai pris un certain plaisir. Non tant pour le style que je trouve souvent confiné dans la littérature de jeunesse, mais pour l'univers qui est joli condensé de ce que l'imaginaire français sait produire de meilleur. 

Une uchronie post Première guerre, qui lorgne entre Steampunk et âge du radium, un truc qui ne dépareillerait pas dans une campagne de la Brigade Chimérique. Une rétrofiction politique ( des Black & Tans) renforcée par l'apport du fantastique français du XIXe, façon l'Eve furture. Un héros à la gavroche, comme il est souvent dans la SF française, toujours ou presque à gôche, enfin un roman qui tend vers la fantasy celtique, si européenne dans le fond, et tellement loin de son pendant américain.

Je le répète je l'ai dévoré, mais un peu déçu à la fin, cela reste un gentil divertissement, une jolie extrapolation, on arrive pas à un chef-d'oeuvre, j'entends à un truc qui nous ferait réfléchir à notre condition, et quant au style, on peut le mettre sans souci entre les mains d'un enfant de 12 ans, tellement c'est écrit simplement, mais je recommande tout de même...

vendredi 13 septembre 2013

Culture Geek de David Peyron ou la sociabilité critique du geek



J'ai reçu hier le livre de David Peyron dont j'avais parlé ici.  Je rappelle pour ceux qui passent par hasard que le monsieur est docteur en sciences de l'information et que ce livre est un résumé de sa thèse ( un petit résumé, 180 pages environ). Je vais pas lui en tenir rigueur, je viens de sortir de la lecture de la thèse de R.Koster, intitulée "Le jeu vidéo comme manière d'être au monde"  et j'avoue même si j'ai fait un peu de socio dans le supérieur que les questionnements métho propre à cette science me laisse un peu pantois. Donc un résumé c'est très bien.



L'Intro revient sur des événements récents, comme le mag' branchouille  ( mais comment peut-on être hype aussi longtemps?) Technikart titrant "60M de geek". Une époque ou même F.Fillon, s'était définit comme geek dans Telerama... La question est de savoir si cette culture est dominante ou pas , ce qui en fait son corps.  Comme c'est un résume de thèse ( oui je l'ai déjà mais faut que ça rentre cher lecteur), on annonce les parties. Une partie histoire, une partie socio, une partie culturelle.

Geck en haut allemand c'est l'idiot du village. très intéressante recherche de l'étymologie du mot, si je la connaissais jusque dans les 30's, je n'avais rien lu sur le avant, et là on en a pour son pognon! C'est bien parti! Étymologie des autres mots nerd, otaku, réflexions intéressantes sur les transferts culturels des 50's  et des 60's entre US et Jap' ( ça mériterait presque une thèse de World History tiens). Ah chouette les notes de bas de pages sont en bas de page, ca a l'air de rien, mais comme cela je les lis et j'ai les titres des autres livres et travaux que je vais essayer de trouver ( ok j'ai des comics et des hommes... mais pas les travaux d'O.Kaira)

La première partie, l'époque des pulp est intéressante, car plus que de faire un catalogue des références, il y a un questionnement sur les supports ( radio, mag'..). Le but un travail sur la convergence, dans le sillage des théoriciens anglo-saxons,  ainsi il est possible de pense l’œuvre des grande cinéastes ricains des 70's à partir de l'influence des œuvres de leur jeunesse? L'apparition du JDR, au départ bac à sable, ben oui D&D on peut jouer dans plein d'Univers,  n'est possible que "dans un civilisation saturée de références fictionelles"(O.Caïra, auteur d'une recherche sur le JDR) Encore une idée qui me plaît. Convergence entre science et fiction, émergence possible de réalités fictionnées plausible grâce à la culture scientifique et le cartésianisme. Le wargame à l'origine de D&D on le sait, pour l'auteur, la filiation technologique aussi importante que les pulps d'aventures constituant les fondements du genre..

Star Wars est une œuvre majeure. Ok, là vous allez me dire, il est con ce type, il m'apprend rien, nan restez vous n'avez pas tout lu. Elle est fondatrice du transmedia qu'on retrouvera dans la plupart des univers geeks. C'est un œuvre qui est un modèle en ce qui concerne les constructions de mondes, avec des développement cohérents ( voire l'univers étendu).

L'auteur revient sur les différentes histoires des geeks, souvent de la littérature anglo-saxonne, pour monter les divergences entre les auteurs qui donnent chacun une préférence à l'un des médias, pour conclure, au dessus de la mêlé, par son point de vue fondamental; convergence possible grâce à la technologie. Là ou la forme lie/lit le fond.

Le projet est de comprendre comment cette sous-culture (au sens anglo-saxon des subcultural studies) s'est constituée pour établir une culture  reliant des individus ayant des pratiques communes.

Qu'est ce qui différencie le geek du fan, au sens générique ?  Toujours la cohérence, la construction de monde selon l'auteur. Des oeuvre qui se tiennent non pas le style mais par le monde, avec remise en cause de fait des modèle académiques. Des explorateurs de mondes statistiques, les geeks?  Cultivés les geeks? Pour sûr, mais apôtres du fun pour le fun. Même s'ils sont capables de sur-interpréter n'importe quelle oeuvre de leur panthéon. Cette valorisation du fun pour le fun est une garantie que la culture institutionnelle ne pourra pas complètement les assimiler. Les zombies, ok, c'est critique, mais surtout c'est cool. Réfuter finalement le sérieux de l'oeuvre alors qu'ils en sont conscient, pour ne pas être rattrapés par la critique hype et branchée.  Des geeks dépolitisés, sauf sur les questions technologiques ou pour le moins, on peut considérer qu'ils sont à l'avant-garde des réflexions. J'avais déjà dit que je pensais la grande majorité à gauche, en tous les cas dans la critique. Plus que dépolitisé, je tendrais à penser qu'il y a une forme d'a-politisation. C'est à dire un refus de s'affilier a des partis qu'ils considèrent souvent comme peste et choléra.

Une culture de riche, la geektiude ? Non, une culture résolument populaire, mais moins bien vue socialement que le foot ou le bricolage. La bannière du geek apparaissant au seuil des années 2000 arrive alors à point nommé pour permettre aux individus isolés de faire front, de donner un sens général à leur pratique. Je rejoins complètement l'auteur sur son analyse globale des catégories socio-culturelles des geeks. Classe moyenne, d'où la dépolitisation selon l'auteur, car vivant dans un monde sans trop de soucis, mais des personnes qui trouvent leur voie dans la culture populaire.  Il attache une certaine importance à l'héritage culturel  (parents lecteurs de SF ou technofiles, ayant un profil littéraire), mais il nuance dans le sens ou certains sont en conflit, même s'il considère que même en cas de conflit c'est mineur ( car nettement moins dangereux à leur sens que la drogue.... Là encore sur l'échantillon de la bonne 50 e de geeks que j'ai fréquenté, ( échantillon faible j'en conviens), j'ai plutôt vu une construction en opposition. Ce ne sera évidemment pas la même chose dans quelques anneés, les trentenaires parent(e)s ayant sans doute un approche radicalement différente. Au final, une rébellion socialement correcte (perso je préfère ça au politiquement correct), l'idée dans les classes aisées de nivellement par le bas. mais rien de dangereux au final.

En fait c'est un choix de s'éloigner de la haute culture, car les geeks sont des fins connaisseurs des hiérarchies culturelles ( à force de lire des tables d'XP, des livres sur les nobles et la plèbe dans tous les donjons galactiques, on les comprendrait à moins). Les questions du genre sont évidement abordées. Pas facile dans un monde de l'entre-soi masculin, de s'imposer en tant que femme. Surtout face à des personnes qui recherchent la maîtrise des univers quand la maîtrise de la vie quotidienne est perdue ( ah c'est pour cela que j'aime tant ma place de MJ!, merci Herr Doctor)

Retour enfin sur des pratiques qui nécessitent immersion et maîtrise, donc forcément chronophage. Être geek c'est développer une culture pour happy fews, une culture de l'entre-soi, se distinguer du grand public qui peut aimer les mêmes choses, et c'est bien normal lorsqu'il s'agit de culture pop'.

La culture geek est en un sens rétroactive, elle met de l'ordre dans le passé, entre des pratiques qui n'étaient pas forcément estampillées geek. C'est une "multitude de  pratiques et sous-groupes sociaux et de sous culture affiliées" Là ou N.Beaujouan avait une définition large, là ou j'ai passé de nombreux débats avec mes potes pour savoir ce qu'était un geek, on a une réponse de sociologue logique: un ensemble de pratiques convergentes et connectées. 

Ne cherchez pas dans ce livre les grands canons de cette culture, ils sont cités mais ne sont pas énumérés. Ils sont analysés quand cela est nécessaire à la démonstration. Les références culturelles sont majoritaires et si les jeux video sont assez présent, les questions du jeu de plateau esquivées ( ou alors est-elle assimilé au JDR). L'idée de culture générale geek est excellente, en effet un geek est capable de pouvoir interpréter les autres oeuvres à partir d'autres ref' déjà acquises ( pour exemple quel rapport entre Paul Atréides et le Messie de Matrix). L'autre truc c'est de participer de façon consciente à la culture ( tiens que suis je en train faire? ). La gurine est à ce titre évoquée, dans le même ordre d'idée, "s'apropprier  de façon concrète un monde et un univers". Il y a une volonté de participer et au final de se différencier -et oui les connards, c'est pour ça que je fais ce blog-. On finira par les réf devenues des mèmes "it's a trap", . C'est ainsi que les geek se reconnaissent par le culte du détail,  quelques fois récupéré, et aussi ancêtre du marketing viral.

La conclusion  renvoie Tecknikart et Fillon dans les cordes car toute la démonstration a permis de montrer qu'être geek ce n'est pas seulement connaître Star Wars et être fan du dernier Batman, c'est autrement plus immersif, plus chronophage. Les geeks peuvent dormir tranquille, seuls ils sont à avoir cette volonté d'aller au delà du détail. Et c'est cette connaissance qui fait leur connivence, donc leur culture.

Un excellent livre très stimulant à lire absolument, que vous soyez geek ou pas, et puis, c'est bien maintenant je peux dire à mes beaux parents que je lis des trucs sérieux sur le sujet. Cela en dehors de l'apport culturel sera donc un investissement social conséquent! Ne cherchez pas pour mes parents, il restent persuadés que j'égorge des chèvres à chaque Week-end Geek.

dimanche 1 septembre 2013

Culture Geek de David Peyron, des fois on passe à coté de trucs



Je viens de tomber sur le livre de David Peyron, Culture Geek, paru chez Fyp Editions, en allant par hasard sur mon compte twitter. Merde, ca fait un mois que c'est sorti ( visiblement le 9 aout) et j'ai loupé cela, pourtant, j'ai un dispositif de veille pour éviter ce genre de bourde. Du coup je sais pas quand je vais le lire, sans doute pas avant juillet, je suis vert. Tant pis pour moi. 

Revenons 2 secondes au livre. J'ai découvert cet auteur par Nicolas Beaujouan qui a sorti cette année un livre sur cette même culture geek. Du coup j'ai fait quelques recherches internet et je suis tombé sur le blog de D.Peyron ,  docteur en sciences de l'information. Ses articles m'ont tout de suite passionné et je pense que ce livre doit valoir le coup. C'est sans doute un résumé de sa thèse ( mais ce n'est que mon interprétation, je l'ai pas sous la main...). Bref si vous avez la chance de le lire, dites-moi ce que vous en pensez.

Présentation du livre sur le site de l'éditeur, ici 

J'ai fait une petite recherche google, visiblement pas de critiques pour le moment, seuls les Inrocks ont interrogé l'auteur en juillet, mais pas sur le livre spécifiquement.  Allez, si je me le commande et que je compte sur le suivi de courrier de la poste pour ne pas payer des FDP exorbitants, vous croyez que cela va passer ???