dimanche 28 avril 2013

Rencontre virtuelle avec Nicolas Beaujouan, l'auteur de Geek, la revanche


 J'ai profité de l'opportunité offerte par les réseaux sociaux pour contacter Nicolas Beaujouan, auteur du livre Geek, la revanche, sorti le mois dernier chez Robert Laffont dont j'ai fait la critique ici. Après un échange très amical, il m'a dit qu'il était d'accord pour répondre à quelques questions. Un retour de mail plus tard, Voilà donc mon premier interview, avec des questions foireuses mais des réponses qui valent le coup d'être lues.
 1) Bonjour, Nicolas Beaujouan. Le 4e de couverture de ton récent livre, Geek la revanche paru chez Laffont en 2013  te présente comme étant né l’année de la sortie de Star Wars. Pour toi combien y-a-t-il d’épisodes de Star Wars ? et que penses-tu des Trekkies?

C'est très dur comme question... Pour moi ce sont forcément les 3 premiers, mais sans les effets de 1999, et dans ces trois films, il y a trois genres différents. Personnellement le seul que j'étais en âge de voir au cinéma  c’est Le retour du Jedi et j'y suis très attaché pour cette raison. Aujourd’hui, le seul que je revois avec un vrai plaisir c'est L'empire contre attaque. La prequel a été largement pourrie par la présence de Jar Jar, mais aussi par le 100% fond vert et cette volonté absurde (à mon sens) de lier ses personnages et leur histoire de manière grossière avec la trilogie d'origine, ainsi que vouloir donner des réponses à tout.

Pour répondre à la dernière de ta question, je vais avouer que je fais partie de ceux qui aiment les 2 grandes franchises, mais j'ai toujours eu un gros gros faible pour Star Trek, j'ai pu voir plus de séries et de films en grandissant que de Star Wars. La fameuse «scène» de "générations" me tire toujours une larme ! Et si tu me demandes si je voudrais monter sur le pont de l’Enterprise ou du Faucon Millenium, je choisirais le premier sans hésiter.

2) C’est le manque de données sur la culture geek en France qui t’a incité à écrire ce livre ou le pur plaisir?
 
Simplement il y a quelques années j’ai voulu trouver ce livre pour moi en tant que lecteur. Mais ne trouvant rien, et à force d'entendre le mot utilisé systématiquement pour désigner le moindre technofile, je me suis décidé à développer un projet afin de le présenter à quelques éditeurs dont j'appréciais le travail sur la popculture.


3) Tu as choisi le même titre que le docu’ d’Arte l’année dernière, un rapport ? Tu y avais participé ou c’est un simple hasard ?
 
En fait une fois le livre fini, il fallait trouver un sous-titre pour le référencement commercial, et on a choisi celui-ci, plus pour le coté revanche culturelle que pour revanche du geek. Rien à voir avec le documentaire dont je n’avais pas trop aimé le coté régressif...


4) Comment les éditions Laffont ont-elles reçu le projet ?
 
Magique tout simplement, J'avais développé plusieurs projets de livres sur la popculture et la culture geek, en ayant pour repère de ton, une série de livre que Robert Laffont avait publié. J'ai d’abord cherché le nom de l’éditrice, trouvé son email et finalement décroché un rendez-vous. Je lui ai fébrilement présenté mes projets et celui-ci est immédiatement sorti du lot. Un mois plus tard, j'étais en train d'écrire. Cette maison d'auteurs m’a fait totalement confiance et m’a accompagné dans mes idées. Je n'ai pas eu de coupes ou de changements à faire, aucune image n'a été refusée et de plus, lorsque j'ai voulu faire deux couvertures différentes et une belle sérigraphie pour la sortie, ils ont juste dit oui dans la minute !


5) La culture geek est-elle, comme le Rock ou le Hip Hop, les autres grandes cultures jeunes, une marque de l'impérialisme US ? ou verrais-tu des spécificités avec une culture geek à la Française? 
 
C’est intéressant comme point de vue, mais je n’y adhère pas, j’ai le sentiment d’avoir autant de repères américains, anglais, français ou japonais...


6)  Tiens au fait, contre-culture ou sous-culture ?
 
Je n'aime pas le concept de contre-culture, j'en parle un peu dans le livre, car très souvent elle n'est que la future culture dominante, et elle n'offre un simulacre de changement. Pour moi la culture Geek a grandit en sous-culture, en marge pour devenir aujourd'hui largement dominante. Mais sa lecture et sa totale compréhension nécessitent une connaissance spécifique.


7) Ordre de préférence pour : littérature, ciné, comics, jeux vidéo, Jeux de rôles.
 
Aujourd'hui, sans parler de préférence, mon temps se sépare comme ceci > cinéma / littérature / jeux vidéos / jdr / comics, mais si demain un super jeu vidéo sort, ou un super jeu de plateau, tout est bousculé !


8) Ta définition du geek est  intéressante, large et non sectaire. Es-tu agacé par le fait que tout le monde se prétende geek aujourd’hui ? ou agacé par ceux qui délivrent des certificats de geekitude ?
 
Agacé non, surpris plutôt. J'ai encore aujourd'hui du mal à me définir comme geek, je baigne depuis toujours dans cette culture, et j'ai le sentiment que le prétendre est toujours déplacé, que c’est aux autres de te donner ce titre ! un peu comme une reconnaissance, un adoubement par ses pères, mais c'est mon coté romantique qui parle là.


9)  Que collectionnes-tu comme truc débile de geek ?
 
Rien et tout à la fois. Je n’ai plus de collection comme les cartes que je pouvais avoir plus jeune, et j'ai même donné tout mes jouets Star Wars à mon fils. Je ne sais pas si c'est débile, mais j'achète toutes les éditions que je peux trouver de Lovecraft, et mes collections sont des films, des livres etc... D'ailleurs j'en plaisantait avec des amis récemment en indiquant que j'aurais du coller un sticker sur le livre précisant qu'aucun produit culturel n'avait été téléchargé pour ce livre et que tout était disponible chez l'auteur.


10)  Les artwoks qui parsèment le livre, c’est pour t’éclater ( tu es graphiste de profession si je ne m’abuse) ou c’est par souci d’économie ( et hop pas d’illustrations officielles !) ?
 
Effectivement, c'est mon métier, je suis graphiste à 90% dans l'édition de livre, je crée des maquettes de livres, des couvertures. Et c'est tel qu’il existe aujourd’hui que je rêvais mon livre, comme un véritable objet graphique. Vu que mon travail d'auteur consistait à rendre compte de la richesse d'une culture et de ses références, seule cette dimension graphique est totalement personnelle. De plus j'ai graphiquement réalisé beaucoup d"ouvrages illustrés pour d'autres auteurs et je ne suis jamais content des résultats, les différences visuelles deviennent fatigantes.


11)  La promo tu la fais comment ? Des télés sont prévues ( nationale et/ou locales genre +ou –geek ?), ou le net est il le principal vecteur ? 
 
Je m'en occupe pas vraiment, j'ai juste des repères, des gens dont j'aime le travail et ceux-la sont important pour moi, après ce n'est que du bonus !
Par contre il est clair que le web est devenu capital dans la promotion.


12)  Tu dis et je te suis, que les geeks sont conservateurs. Tu les penses donc à droite ? (Edit: après avoir reçu les réponses, 90% des geeks que je connais sont plutôt très à gauche)
 
Pas conservateur au sens anglo-saxon, conservateur dans le sens muséale.


13)  Dans la même série, pourquoi, d’après toi, Le Figaro s’intéresse-t-il plus à cette culture que Libé ( Blog « suivez le geek », news sur les enchères à Drouot ou sur la vente de Batmobile alors que Libé reste muet ou presque…) ?
 
Je penses que tu vas loin là ! les journalistes sont les mêmes et les espaces web des différents magazines ne sont pas représentatifs du lectorat classique. J'ai le sentiment que c'est un fait qui n'a pas nécessairement de raison.


 14) Un avis sur la culture geek et le genre, suite à l’article de MAr_Lard ?

Pour être franc MAr_lard m'a fatigué avec son article. Elle a raison sur le jeu vidéo et les gamers, mais le monde des gamers n'est pas nécessairement celui des geeks. Le monde du jeu vidéo me fait souvent penser au salon de l'auto, avec tout les gros clichés de virilité absurde qui vont avec, les matchs de Starcraft ou League of Legend me font aussi penser au monde du foot, bref des milieux de compétition qui sont loin, très loin pour moi des habitudes geek, et qui nécessitent pour le coup un gros travail éducatif.
Le gros reproche de sa démarche, c'était de définir le geek comme une communauté IRL , ce qu’elle n’est pas, et d'étayer son discours par une recherche certes importante mais qui n'était là que pour servir son propos en piochant un peu en France, aux Etats-unis etc... Il y a des sociologues comme David Peyron qui travaillent sur la culture geek, et son travail s’appuie sur des chiffres, des enquêtes bref un vrai travail scientifique, avant d’en tirer des conclusions ou même de les nommer.

Cette communauté culturelle s’affirmera en fonction de ce que nous déciderons qu’elle soit, et donc c’est à ceux à qui l’on donne la parole de la définir comme ouverte a tous, si l’on veut qu’elle le soit.
Mais ma meilleure réponse c'est cette image :


 
15)  Si tu n’avais pas rencontré cette culture, aujourd’hui tu serais… ?
 
Ah, la pour connaître la réponse il faudrait déjà savoir si le multivers est une théorie ou un fait.

16)  Pour finir, quelles sont les œuvres que tu détestes le plus dans la culture geek ?
 
Détester ? c'est un mot lourd de sens, il n'y a rien que je détestes dans les grands piliers, je peux ne pas aimer, mais lui reconnaître de l'importance. Les choses pour lesquels je me suis vraiment fait violence récemment sont certains jeux vidéos de dernière génération, ainsi que les mises en couleurs des comics, je serais
vraiment heureux que tout ça passe au n&b.


Hall n°4, on s'y ennuie finalement moins que dans un hall de gare.



Le dernier Vae Victis est arrivé et avec lui son jeu en encart. Dans ce numéro, on trouve un jeu de Laurent Closier sur la bataille de Stalingrad à l'échelle tactique: Hall n°4. Certains ont ricané sur le nom qu'ils trouvaient inapproprié pour un wargame, moi j'aime assez, cela reflète assez bien à mon sens la bataille pour cette immense cité industrielle qu'est Stalingrad. Des numéros, c'est pas plus bête que des cotes.

Il faut être clair sur les intentions, il s'agit d'un jeu d'initiation, autrement dit d'un jeu très simple, les grognards vont hurler, que cela ne les intéresse pas, que ce n'est pas assez simulationniste et blahblahblah... Moi j'adore les jeu simples, et en plus j'aime initier les gens aux wargames avec des jeux assez facile d'entrée. J'ai donc rangé Grandson qui traînait depuis trop longtemps sur ma table, j'ai clippé les pions et je me suis lancé après la lecture rapide des règles. Et oui, je joue encore à un jeu VV, j'y peux rien, c'est les seuls qui tiennent dans dans mon bureau.

La séquence est classique, renfort pour le soviet, tirage d’événement pour les 2. L'allemand active ensuite une section en premier, puis le soviet 3 pions, 3 fois de suite. On bouge ou on tire, si on tire, on doit faire sur 1D6 un chiffre supérieur au nombre de case qui sépare de la cible. Simple et efficace. Phase de combat rapproché et fin de tour. 2 Scénarios sont proposés, le premier est plutôt jouable à 2 et est un poil plus complexe. Il utilise le jeu en entier et les soviets sont cachés au départ. Comme je suis schizo mais pas trop, j'ai préféré commencer par le scenario 2, pas de placement caché.

Les Allemands partent des cases grises sur la carte pour aller vers l'enbut rouge et vice versa, oui dit comme ça on pourrait penser à une partie de Blood Bowl, en plus avec des tirs en zone dégagée, il y a de quoi s'inquiéter, mais heureusement, il y a des événements qui viennent changer la donne. Ainsi des obstacles peuvent empêcher votre tir d'atteindre son but, les russes peuvent foncer et faire un combat rapproché dans la foulée, ce que j'ai fait au tour 4 dans le couloir du bas, pour le malheur des boches.

Ce jeu n'a aucune prétention, mais je l'ai trouvé bon, et après 4 tours je ne me suis pas ennuyé, il est même temps que j'y retourne.

mercredi 24 avril 2013

Arrivages 2013 semaines 15 et 16



Comics: Chroniques de Conan 1981 (II), Batman: la Nuit des Hiboux

Livres: Geek, la Revanche

Gurines: Codex Ultramarines V2

jeudi 18 avril 2013

Grandson, moi et le scénario



Le scénario sur ma table est toujours le même, la bataille de Grandson, où en 1476 Bourguignons et Suisses s’affrontèrent. J'en suis au tour 6 après plus d'une semaine, ce n'est jamais un bon signe. J'avoue que je n'ai guère la tête à cela en ce moment, mais il faut dire aussi que je ne trouve pas ce scénario très palpitant. Je reste fan de la série, mais je trouve qu'ici, il ne se passe pas grand chose, un choc frontal sans décision flagrante (peut-être la faute aux dés), des unités de tirs mal placées.  Les Bourguignons certes ne l'emportent pas, mais je ne trouve pas que les Suisses soient dans une situation facile. C'est vrai qu'il faudrait aller jusqu'au bout, Au fil de l'épée, c'est le genre de jeu où les derniers tours sont décisifs et où l'on voit des armées entières partir en déroute au dernier moment.

Pour l'instant, les Suisses sont surtout empêtrés dans les cols et ont du mal à se déployer. Ils ont en effet reçu plein de renforts, mais par une route de montagne sinueuse et bordée d'hexagones de niveau 2 avec du bois, autant dire qu'on se déplace d'un hex par tour. Les Bourguignons attaquent sans y croire, ils ont enfin eu 2 unités en déroute, ce qui permet de jouer les 3 bannières de réserve, qui attendaient dans la pleine,  avec des piquiers e pagaille, et j'ai l'impression que le jeu à ce moment reste équilibré.

Je suis partagé entre finir la partie et la ranger, histoire de faire place net pour autre chose, mais quoi...aucune idée.

mercredi 17 avril 2013

Company of Heroes, la guerre en Toc, avec des spoilers



C'est l'histoire de braves soldats ricains venus mourrir loin de chez eux. Il neige, c'est avant la bataille des Ardennes, mais rassurez-vous, on n'en reparlera pas. Non, ce qui est important, c'est qu'ils sont chargés de livrer du porc en première ligne ( enfin dans la Vo c'est peut-être des rations K, puisque c'est ce qu'ils déchargent). Ils tombent sur des chars allemands que j'ai pas reconnu tellement ils sont mal maquillés (pourtant je suis devenu spécialiste à force de monter des gurines...). Là on sait pas trop comment ils se perdent et tombent sur un site expérimental de la bombe A, ils récupèrent des infos via un communiste qui s'appelle Ivan -quelle originalité- ( qui les trahira, le vil rouge!). Direction la gare pour un contact, qui se fait tuer, aller hop en route pour Stuttgart. Un petit tour à l'opéra pour rencontre une schöne espionne qui bosse dans The Base, plan nichons, amourette, le sale coco trahit. Si on allait récupérer la bombe, ben oui on est 4 de l'infanterie (US)! C'est parti, on libère le gentil scientifique obligé de travailler pour les nazis, le héros perd tous ses copains et se prend une bastos, foudu au noir, mais il peut pas mourir, parce qu'on est au cinéma, donc il se réveille, blessé, tout est bien qui finit bien. Ouf !

The Baytown Outlaws, fuite baroque



Il y a des films ciblés en France pour les Geeks que nous sommes. Personne n'en parle et d'un coup ils viennent polluer la 4e de couv de tous vos comics et de vos mag' de ciné, histoire de faire la promo de ces œuvres souvent "Direct to Video", interdites de salles pour cause de mauvaise qualité. C'est qu'il y a souvent des nanars, mais quelques fois on tombe sur des des nanars de génie.

The Baytown Outlaws, de Barry Battles,  en fait partie. Sous ses airs faussement tarantino-rodrigueziens, nous avons un film d'action très jouissif. Il ne fait pas dans la dentelle. Nos héros ont Dixie pour porte-étendard, le grain est saturé par la lumière tropicale de l'Alabama, pire que dans un épisode de True Blood. Ils sont sales, bêtes et méchants comme des Rednecks, qui n'aiment ni les Latinos, ni les Yankees.


Leur mission, kidnapper un gosse à un dealer pour le compte de la gentille Gabrielle Solis Eva Longoria, prend des allures de western madmaxien. Sur fond de grosses guitares heavy, la fratrie Oodie affronte toutes les minorités, on verra de jolies poupées à moto se faire tuer, des pirates noirs dans un camion très baroque se faire démonter, mais c'est les indiens qui les cerneront dans un camping qui ne fait penser à rien d'autre dans sa disposition qu'à une caravane cernée par les sioux, avant l'arrivée de la police jouant le rôle du septième de cavalerie.

Le film sait utiliser les références du films de genre, de T2 (i'll be back) à Rocky 4, en passant par le porno, fait quelques inserts sous forme comic. S'il prend un malin plaisir à ce faire et qu'on suit Godard, qui dit que faire du cinéma c'est être cinéphilie, on ne peut que conclure que ce nanar fait parti de ceux que vous ne devez pas manquer.

lundi 15 avril 2013

Playing at the world de Jon Peterson, des wargames aux JDR



C'est en lisant l'excellent blog Anniceris de Phersv, véritable érudit du JDR et fin amateur de cosmogonie, que je suis tombé sur le livre de Jon Peterson. A la base, une petite news, sur une expo qui va avoir lieu à New York sur le jeu, une info sur le prêt par un collectionneur d'un rare manuscrit de D&D, enfin la découverte que le collectionneur est aussi auteur. Il a écrit Playing at the World. Pas lu le livre, mais il a l'air d'être fait pour moi, la présence de pions de wargames et de dé de rôliste ne pouvant que me séduire. J'essaye de commander ça dans le mois et je vous fais un retour.  

On trouvera une interview de l'auteur, en anglais dans le texte ici.

Zombicide, des proxy ? Demandez à Wargame Factory


La boite de survivants en plastique est enfin sortie après des mois de teasing sur Facebook. Le prix est imbattable, 22$ pour 30 figs. Il faudra y ajouter le port, mais c'est toujours moins cher qu'un survivant zombicide exlusif sur ebay.

 C'est sous forme de grappe, donc on peut mettre les armes qu'on veut à qui on veut. On pourra reprocher l'opportunisme, la faute à Walking Dead et Zombicide, mais  ça reste une bonne nouvelle pour les fans de Zomb'. Notons enfin que la boite s'appelle "the men", des survivantes ne devraient donc pas tarder.



Vae Victis 110, la couv'



La couv' du prochain VV en vente d'ici 15 jours, j'ai hate de lire le retour sur Somme 1918, vu que je l'ai pratiqué, les règles du jeu sur Stalingrad: le hall 4, qui visiblement est un jeu d'initiation très simple. Je suis pas fan fan de l’artiste, je trouve la perspective sur les visages ratée, mais en revanche, voir un T-34, ça nous change du pro-german biais et du panzer.

Edit : aperçu de la carte

 

samedi 13 avril 2013

Les chroniques de Conan 1981 (II), ses aventures sexuelles et le reste



Comme tous les ans on recommence. Conan traîne dans un bar, est accusé de meurtre, assiste à un complot, va sur un bateau, tue les méchants, ne baise PAS la princesse. Conan est sur un bateau avec une femme, encore, qu'il a délivré des griffes d'un malade. Il tient à elle mais ne veut la laisser partir, non, on ne peut croire qu'il serait amoureux pourtant...elle le trahit car elle veut sa liberté, avec un noble, se fait la malle, pour le pire, ils tombent sur des profonds, que Conan va venir dégommer, grâce à ses points d'ex', ils le remercient, il ne leur en veut pas. Ailleurs, il sauve une femme d'un viol, la baise, apprend qu'il y a des rivalités dans le royaume, que 2 factions s'affrontent, alors que la reine est emprisonnée. Il capte que les 2 factions sont pourries, trouve un jeune noble sympathique, éveille la conscience de la populace, sauve la reine, et se barre. Dans un désert, une reine cherche un capitaine de caravane, elle ne choisit pas Conan, elle le préfère pour amant, auparavant il essayera de draguer la sorcière d'une civilisation enfouie. Mais un sortilège les guette, la reine fait des offrandes un peu bizarre et pas très class à un sorcier. Le sorcier se moque d'eux change la reine en tigresse et Conan en lion. Conan la tue, mais le fils du capitaine tue le sorcier et Conan peut reprendre sa route. A la recherche de taverne, il a toujours soif ( mais c'est aussi là qu'on trouve des putes), il tombe sur un village bizarre où tous les hommes ont disparu, s'acoquine avec une belle demoiselle, ils partent à la recherche du père de la donzelle, découvre que sa mère est volage et après s'être fait un roi par soif de pouvoir s'est retrouvée transformée en reine-foumie géante. Ils la tuent avec l'aide du père qu'ils retrouvent alors qu'il allait se faire mettre par des hommes fourmi, Conan au final n'aura pas le trésor. Dans une autre taverne d'un autre royaume, Conan se bat pour une pute, mais il a une mission à remplir, il doit délivrer un prince capturé par u  royaume ennemi, réduit en esclavage, il affronte un grand ancien dans un labyrinthe, libère le prince, apprend que la soeur de celui-ci est à l'origine de sa capture, ils rentrent et les confondent avant d'aller aux putes.

Profitez de ce tome pour lire les derniers épisodes réalisés par Roy Thomas, c'est vraiment le must de l'histoire du barbare sous sa forme dessinée.

jeudi 11 avril 2013

Geek la revanche, la critique du livre de Nicolas Beaujouan


Ça avait mal, commencé. Dès que j'ai su que qu'un livre sortait sur la culture Geek -il fallait le faire, vu comme l'ensemble de la société surfe sur le phénomène actuellement- je l'ai précommandé sur un site de vente en ligne ( je suis à la campagne), mais la seule fiche dispo alors était mauvaise. Il y a 2 jours, on me dit qu'il serait livré fin juin, je vérifie, me rend compte qu'il existe 2 fiches, dont une obsolète. J'annule ma commande et la refait. C'est donc aujourd'hui seulement que j'ai reçu le livre dans ma boite aux lettres. Je me lance dans la critique, sous l’œil de l'auteur 48e et dernier fan en date de la page Facebook du blog.

J'ouvre l'étui, je flaire le livre neuf, je le feuillette. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, pas un texte austère et sérieux. Plutôt des entrées avec des éléments graphiques assez plaisants.

L'ouvrage commence par un avant-propos, que j'aurais aimé écrire, une définition large et c'est tant mieux, car un sectarisme aurait été malvenu, et aurait mis pas mal de monde à dos. Cette intro se conclue par une réflexion sur la culture geek, avec de nombreuses références bienvenues et avec lesquelles je suis entièrement en accord. C'est pas long, ne se présente pas comme une thèse de socio mais ça touche là où il faut. Ça percute sur bien des aspects. Pour résumer, des initiés se laissant piller leur culture par la masse mais qui perpétuent une reconnaissance de l'entre-soi. Une culture qui se construit par strates et qui a l'avantage par rapport aux autres cultures pop, de ne pas faire table rase du passé. Une culture tellement vendue qu'elle ne peut être rébellion, mais qui est déconstruction et donc compréhension critique du monde.  

Vient ensuite la partie qui a servi au test stupide du Figaro, la semaine dernière. La présentation des différentes générations de geek à travers les principales pierres angulaires de la culture geek. Autant j'ai aimé la première partie pour sa liberté et sa nuance, autant je trouve cette partie très clichée et assez naze, me situant pour ma part entre 2 de ces catégories: trop jeune pour le geek 1.0, j'ai pas les capacités en programmation), mais trop vieux pour le 2.0, j'ai eu ma période japanim mais pas longtemps et surtout, ne me confondez pas avec la génération Pokémon! Le problème de toute catégorie, mais là, on voit que cela ne s'adresse qu'à moitié au public geek, c'est limite si on veut pas expliquer en caricaturant le truc aux personnes extérieures. J'y vois pas de mal, mais le ton employé et la rapidité n'en font pas à mon avis la partie la plus heureuse du livre.

On passe aux avatars du geek, le nolife, le fanboy...traitées comme des entrées de dictionnaire, là aussi expédiées en une page ( mais y-t-il plus à dire?). 

Les pratiques constituent la suite de l'ouvrage, la lecture pour commencer. Je suis en désaccord avec quelques éléments. Si les premiers geeks se sont révélés de bons élèves, ce n'est plus forcément le cas aujourd'hui, je dirais même que le loisir geek reste l'apanage de la classe moyenne. Il faut de l'argent un capital culturel, ce qui exclue les classes pop, mais aussi les couches aisées, pour qui ce n'est pas rentable et sérieux. Le geek reste souvent un élève médiocre, trop étrange pour être accepté des autres ( ça on est d'accord), mais aussi des professeurs qui voient ses passe-temps comme infantiles et contre-productifs. Après c'est vrai que cela à joué à plein pour bon nombre de trentenaires ou de quadra...  La pratique de la lecture est déclinée sous l'angle patrimonial, on a donc droit au catalogue de références avec les principales développées et analysées succinctement ( Tolkien et Lovecraft). Le livre enchaîne avec  la bande dessinée sous toutes ses formes, y prédominent les comics, dont l'histoire est retracée. La pont fait par Akira vers la culture nippone ouvre la voie à l'univers otaku, mais là aussi, il faudrait se méfier du terme dont s'affublent un peu trop d'occidentaux méconnaissant.

Le cinéma et l'audio-visuel sont évidement d'autres pratiques phares des geeks. Les principales références y sont classées par genre et par période, le geek n'y apprendra pas grand chose mais ne pourra qu'acquiescer à l'évocation de l'âge d'or des comédies de Noël dans les années 80 ( des Gremlins à Ghostbusters). Des lignes intéressantes sur les films, qui, comme Clerks (de Kevin Smith), dissertent sur et dissèquent la culture geek. On fini avec la geekness prenant possession du milieu, distillant pour le meilleur et pour le pire ses univers à travers des films plus ou moins réussis. On enchaîne sur les séries cultes de toutes les époques avec une analyse de l'évolution du genre bien connue, on croisera les plus régressives (mais tout de même jouissives), Parker Lewis, et les plus arty, Twin Peaks.

Le jeu constitue l'avant dernière partie de l'ouvrage. Historique rapide du jeu vidéo et du JDR, rappel des principaux jeux de l'époque, devenus classiques depuis, -tiens je viens de me rendre compte qu'une des carac' du JDR c'est de proposer en tête de Gondole les mêmes hits qu'il y a 30 ans ( D&D, AdC, Shadowrun...-. Quelques arrêts sur mes jeux cultes, j'apprécie: Sim city, Street Fighter 2. Le retrogaming est lui aussi évoqué, elle me paraît effectivement essentielle. Cette partie ludique aurait pu être développée,mais finalement ce n'est pas plus mal qu'elle laisse la place d'honneur aux arts que sont la littérature et le cinéma, cela permettra d'insister sur le fait que le seul fait de jouer ne fait pas de vous un geek.
La dernière partie très succincte s'intéresse à la musique, la bouffe et le sport. Je suis assez surpris.  ah oui c'est parce que je me rappelle que je ne suis pas qu'un geek. Je me vois ainsi exclure parce que j'écoute pas de métal et de BO de films. Ouf je suis sauvé! Franchement, je ne suis pas sûr que cette partie soit utile, à la limite inclure l'écoute de BO dans le ciné, mais là, les développements sur les descendants ou les Beastie ne servent à rien, je suis le quasi le seul geek dans la 50e que j'ai du fréquenter dans ma vie, à jamais les avoir écouté. Les autres préfèrent les Enfoirés ( private joke inside), le gros métal qui tâche, voire la pop japonaise (another private joke). Les lignes sur la cuisines et le sport achèvent de me convaincre qu'elles sont inutiles et qu'elles ne sont que remplissages.

Pour dire un truc désagréable: Pourquoi surligner les éléments importants en blancs ( on est grand bordel!). Pour le mieux : de nombreux tableaux et organigrammes parsèment l'ouvrage avec une certaine intelligence  sur les Zombies, les robots, la taille comparée des vaisseaux cultes...On notera surtout l'excellentissime artwork sur les coupes des personnages les plus célèbres.

Pas le bouquin ultime, oui, mon académisme me fait souhaiter un ouvrage plus ardu et plus problématisé sur le sujet mais un bon livre bien joli, avec la base des références. A offrir à votre fils/neveu, un peu décevant, à part l'intro, pour les grands personnes que nous sommes. Mais, un geek est un collectionneur, donc il se doit de l'avoir, c'est pas tous les jours qu'un ouvrage consacré à cette culture sort ( enfin pour le moment). Comme le dit le mot de la fin, "le geek commence l'écriture de son Histoire".

 Ca y est ma pause méridienne est finie, j'ai lu le livre et tapé l'article derrière mon écran me nourrissant d'un 'dwich, d'un kinder et d'un coca ( comme quoi la bouffe c'est finalement constitutif de la culture). On ne se refait pas!

EDIT: On retrouvera une interview de l'auteur pour la Geekitude des Choses, ici.

mercredi 10 avril 2013

Arrivages 2013 semaines 13 et 14



Jeux de cartes à collectionner ou pas: lot intervention divine + échanges

JDR: Necronomicon ( AdC n°24), Le dernier souhait ( l'héritage de feu pour Pathfinder 6/6), Di6dent n°6, Selenim ( Nephilim V1), Les archives secrètes du duc de St-Amand ( Nephilim V1)

Comics: BPRD 11, Hellboy 13, Invincible 8 et 9, X-Men Universe 10, Wolverine 10, Iron Man 10, X-Men 10, Spider-man 10, Avengers Vs X-Men 6/6, Avengers Vs X-men Extra 4, Avengers 10, X-Men: X-Club, DC Saga 11, Batman Saga 11, Green Lantern Saga 11

Cinema de genre: Metaluna 1 et 2 

Le marché d'échanges: l'Evolution du JCC/E



Cette semaine, j'ai fait quelque chose que je n'avais pas fait depuis des lustres: j'ai échangé, par la poste des cartes pour un jeu de cartes à collectionner. Je vous ai dit la semaine dernière que j'avais reçu un lot pour Intervention divine, j'ai regardé sur BGG, et j'ai contacté les types qui voulaient faire des échanges.


Résultat 12 cartes R1 R2 pour Cult Movie contre 11 Rares et 14 Peu communes. Je suis allé à la poste pour envoyer ma lettre après avoir reçu hier mon lot. Retour sur un phénomène qui permis le développement et qui a tué le JCC. 

Début des années 90. déferlante Magic sur un public qui a connu l'image Panini, dans les lycées, on peut échanger ses cartes avec ses potes. J'ai récupéré pas mal de R inutiles ou peu utiles à l'époque pour Vtes contre des communes qui étaient très utiles en terme de jeu. J'étais collectionneur, déjà, mes amis joueurs. Dans les grandes villes, des groupes se retrouvent devant les magasins pour faire des échanges avec des inconnus. Moi je suis dans la cambrousse mais je me rappelle avoir été une fois au Dragonaute à Dijon pour faire quelques deals et au passage une ou 2 parties ( un deck Tremere Celérité/Thaumato m'a éclaté même aujourd'hui, je ne sais comment il l'a monté, pourtant, j'ai essayé de le refaire). J'ai en permanence un deck dans la poche de mon blouson.

Début des années 00. A la fac, j'ai encore un cercle de joueurs, mais restreint. Internet se développe, je passe une fois par jour dans la salle info pour faire mes deals sur Sabbat in France, le forum dédié à V: TES. Chaque jour des lettres arrivent dans ma boite, chaque jour je passe à la poste envoyer des cartes, ca n'arrête jamais. Et puis je rentre dans la vie active, je quitte les grandes villes pour la rase campagne, je ne joue plus, j'arrête de fréquenter les forums, je n'achète plus de cartes, je n'ai rien à échanger. Les jeux disparaissent en même tant que l'installation de ma génération dans la vraie vie.


A une année d 'intervalle, le passage du fomat à collectioner au format fixé

 Milieu des 00, les cartes reviennent mais sous un nouveau format, sous un format, qui comme l'a pensé un des mes amis visitant ma collec, s'est adapté au marché pour les trentenaires. Si le jeu veut tenir, il ne doit pas compter sur les échanges, on a grandi, la collectionnite fonctionne à plein, on est resté des gosses, mais plus de la même manière. Il faut vendre des paquets fixés, mais en vendre régulièrement, c'est ce que comprend FFG rapidement. Les derniers jeux à collectionner sont stoppés et sont relancés sous une forme nouvelle: (Le trône de fer, les Masques de Nyarlathotep) C'est ainsi que l'Appel de Chtulhu JCE, Warhammer: Invasion ou Le Seigneur des Anneaux tirent leur épingle du jeu. Seul indice de l'histoire, c'est le passage des bords noirs ( classiquement édition limitée) aux bords blancs, édition régulière, qui souvent a été à peine plus dispo que la première (voire Star Wars CCG)  Reste Magic qui n'a pas changé, mais c'est l'exception qui confirme la règle, et il n'a sans doute pas le même tirage et impact que les autres. Chaque extension cycle de 6 paquets sort fractionné pour 15 euros par mois.  Cette année on va nous vendre du Star Wars et du NetRunner. Tous les mois on paye une dîme, ce qui revient au final à acheter une boite de booster, à collectionner des belles cartes mais plus à échanger.



Nous/Je Avons été les vecteurs du développement de ces jeux mais nous les avons tués. Le marché s'est  adapté au vieillissement du public mais peine tout de même, la trad de l'AdC s'est arrêté en France.


Les jeux des années 90 croupissent dans des boites à chaussures et faire des échanges est devenu difficile. Il faut surveiller les lots, acheter en gros, mais les tarifs ne correspondent plus à une cote véritable, certains ne veulent pas vendre, car ils surestiment leur collec qui avait atteint son maximum lors de son âge d'or (oui mais comme ca tourne plus, et que tu en veux, je vais quand même te le vendre cher...), d'autres s'y attachent comme un artefact/souvenir du passé et/ou ne désespèrent pas de les ressortir un jour ( Vous pouvez crever, vous n'aurez jamais ma collection de Vampire).

mardi 9 avril 2013

Banc d'essai: Rush n' Crush VS Formule Dé



Je suis possesseur de 2 jeux que je croyais similaires. Des jeux de courses de bagnole ou autre. L'un est célèbre et a gagné de nombreux prix, Formule Dé (Descartes/Eurogames), l'autre est issu de l'univers de feu AT-43, Rush n' Crush (Rackham). Les 2 jeux ne m'ont pas coûté cher, 2 euros en brocante pour l'un en état neuf, 6 euros pour l'autre en déstockage ludik, ça c'est de l'investissement.

 

Rush n' crush  a été testé l'année dernière au cours de quelques Week-End Geek, en mode overdrive, l'arcade c'est trop basique. Il est brutal, simple, violent, on se tire dessus, on chauffe, on se marre bien, mais le problème c'est que c'est souvent le premier qui reste devant, et qui fait la course, finalement peu de surprise et mon plaisir a été souvent gâché par une élimination au bout de 2 tours de jeu ( j'avais donc à peine entamé le circuit...)



Je n'avais, à ma grande honte jamais essayé Formulé Dé, le classique des 90's consacré à la F1, la vraie, sans coup de fourbe, juste du sport, jusqu'à aujourd'hui. je peux dire que je n'ai pas été déçu. J'ai même été enthousiasmé. Le choix du passage des vitesses est cornélien, les dés qu'on lance rajoutent un petite dose de hasard qui permet à tout le monde de rester dans la course mais qui valorise la prise de risque la plus intelligente, les arrêts obligatoires dans les virages pour les négocier correctement, juste jubilatoire. Mais je dois avouer que là non plus je n'ai pas fini la course, je suis sorti à cause de plus de points de frein dans le dernier virage alors que je venais de tirer un 30 en 6e

J'avais lu que Rn'C était un clone de Formule Dé, mais c'est faux, Rush n' Crush, c'est du jeu sans prise de tête, du fun gratuit, pas à se prendre la tête. Formulé Dé, c'est de la  grande stratégie. Le pire c'est que  Rn'C a été testé en mode overdrive alors que Formule Dé a été testé en mode de base. Mais j'adore, j'adore, j'adore, je n'ai qu'une envie m'en refaire une. 



Seul bémol, aujourd'hui le prix des circuits, rien sur ebay, 50 euros en moyenne sur BGG...restent quelques circuits de la réédition de 2008 sous le nom de Formula D (Asmodée), il sont à 15/20 euros mais sur les 3 sortis seul 1 est consacré intégralement à la F1(le pack n°2, le reste c'est de la course à la Need for Speed). La boîte de base est épuisée, mais la sortie du pack de circuits N°4, devrait être accompagnée de sa réédition en mai 2013 d'après ce que j'ai lu sur Tric Trac.


Ça réveille le fan de tuning qui est en moi! Et ces 2 euros investis c'est un gouffre pour le futur, merde...

samedi 6 avril 2013

Des Campagnes Kickstarter en cours, Heroes of Normandy, Myth et Guardians Chronicles

A peine la campagne Zombicide achevée, de nouvelles campagnes appétissantes voient le jour. On en retiendra 3.



La première est Heroes of Normandie, de Devil Pig Games. Cela devrait me séduire, c'est du wargame, c'est très joli, cela a l'air simple et jouable. Oui mais: j'ai déjà la série Lock'n Load, Conflict of Heroes et Bliztkrieg, le jeu de figurines d'Hervé Caille si je veux aller sur ce théâtre d'opération sans trop me prendre la tête, je passe donc.



La deuxième c'est Myth de MERCs Miniatures, là aussi on nous vend de belles figs, un concept jouable mais le concept reste un jeu de fantasy somme toute assez classique, des paladins, des magiciens, des gobelins....Histoire d’aller explorer des Donjons. Comme je suis un rôliste de devrais craquer mais franchement j'ai plein des campagnes Pathfinder à faire, DD4 en intégrale -1 et si je veux de la gurine, je suis l'heureux possesseur de Descent V1 en entier et de la V2. Largement de quoi explorer des grottes, des tours et des châteaux.



Dernier jeu qui fait un peu le buzz et dont la campagne n'a pas encore commencé, c'est Guardians Chronicles. Un jeu de super-héros avec des figurines et sans doute plein de palliers à debloquer. Comme je suis un gros fan de comics, je devrais craquer, mais j'ai un boite pleine de fig Héroclix et Marvel Heroes ( de Nexus). Et puis je préfère jouer des super-héros connus (Marvel, DC, Image).

Je ne prendrais donc rien. Serais-je en voie de guérison?


vendredi 5 avril 2013

Grandson 1476, refaire l'histoire pour la gloire de la Bourgogne



C'est toujours un plaisir de revenir vers des systèmes que l'on aime et que l'on connaît, ainsi en va-t-il d'Au fil de l'Epée, le système tactique médiéval paru chez VV, Canon en Carton et chez Ludifolies. L'année dernière je découvrais les règles et j'ai monté avec frénésie tous les pions, jusqu'à ce qu'au bout d'un mois et demi intensif, je me lasse du jeu. La chose la plus triste, c'est que je venais de finir de monter mes Bourguignons, menés par Charles le Téméraire. 


Le numéro où il apparaît n'est pourtant pas consacré aux guerres bourguignonnes, mais bien à la Suisse pendant l'époque médiévale, mais en tant que Bourguignon, je renverse la donne.  Je n'ai donc pas joué les batailles de cet opus dans l'ordre ne me consacrant qu'à Grandson, en 1476, une bataille qui avait pour enjeu l'affirmation ou pas de la Bourgogne comme état indépendant entre la France et le Saint Empire, dont les Suisses ne voulaient pas, car il aurait mis en péril les communications avec leurs clients du Nord de l'Europe. 
 


Cela n'a pas été la fête aux bourguignons qui trop sûrs d'eux ont chargé comme des ânes les Suisses, dans un col, sans soutient d'infanterie, restée en réserve à l'arrière...

Setup
Pour en revenir au jeu, on a les Bourguignons en vert, les Suisses en rouge. La carte est un A3 avec des Montagnes dans le coins droit. Le setup est simple à visualiser : les bannières de cavalerie à l'avant, les Suisses dans la montagne/le col et des renforts dans les prochains tours pour participer à la curée, les piquiers bourguignons loin derrière. Notez que l'infanterie bourguignonne à l'arrière ne peut pas s'activer tant que les bannières de pointe ne sont pas découragées/en déroute. Elles ne serviront donc pas à grand chose à priori.

Fin tour 1
Je ne fais pas dans la dentelle, choisissant la tactique historique, je compte sur la charge pour faire sauter le verrou suisse. Résultat ci-dessous, une unité est en déroute, elle réussit cependant à se rallier à la fin du tour (elle n'est que découragée...). La difficulté pour les Suisses, c'est qu'il faut réussir à déployer tous ces pions et avec les malus de terrains ce n'est pas si facile. On verra aux prochaines tours.

La charge des Bourguignons


In Memoriam : Lucas Art





J'aurais pu aujourd'hui faire une rubrique nécrologique sur la mort d'un des grands artistes du monde des comics, Carmine Infantino, mais je ne l'ai pas assez lu pour que ce soit crédible. On trouvera de bonnes notices ici ou

Non, je serais bien plus léger. Je suis tombé ce matin sur ce sreenshot, que j'ai beaucoup aimé, assez pour vous le faire partager,  réalisé à la suite de la fermeture de Lucasart par Disney. Le jeu vidéo du début des annnées 90 dans toute sa splendeur. Indy, Monkey Island, Maniac Mansion, Day Of the Tentacle...Rien que des chefs d’œuvre.

mercredi 3 avril 2013

Archéologie ludique : Intervention Divine, le jeu de cartes de Croc

Le starter de l'époque

J'ai déniché après 3 ans de recherche automatique sur ebay un lot de cartes pour Intervention Divine. C'est quoi donc?

Petit rappel, en 1993, c'est la déferlante Magic: the Gathering, les gens mettent des fortunes dans du carton pour dénicher la rare qui tue, délaissant par là même les suppléments JDR. Comment dans ce contexte se faire du cash et vite? En adaptant les licences. Tout y passe, Jyhad/V:TES (Vampire), Kabal (Nephilim), Shadowrun, Mythos (pour l'Appel de Cthulhu)...Parmi ces adaptations, Halloween Concept lance Intervention divine, issu de In Nomine Satanis/ Magna Veritas, l'univers très frenchy de Croc. Le background du jeu, lutte entre des Anges et des Démons gentiment salace et assez politisé, me botte assez à l'époque. Je me rappelle avoir dépensé  mon Noël quand j'étais en première dans l'achat de 2 starters et de 5 boosters. ( 3 de bases, 2 pour l'unique extension), chez Excalibur à Dijon, le Dragonaute n'existait pas, je ne vous parle même pas de Jocade. On était en 1995/6. Dernière chose le jeu de base est illustré par des dessins sous-titrés de brèves de comptoir, l'extension  avec des répliques de films cultes ( les bronzés, le père-noël est une ordure...).


Le temps a passé, j'ai perdu ces premières cartes, je crois les avoir échangées. Mais j'avais dans l'idée d'en récupérer un peu un jour et donc voilà après 3 ans de recherche un lot qui passe enfin. Je saute sur l'occasion et reçoit hier 4,5 kg de cartes. En les classant c'est un peu la déception, beaucoup de double, je commencer à penser que je me suis fait arnaquer en achetant un lot de communes. Mais non, à la vérification, grâce aux liste trouvées sur ce site, j'ai en fait acheté la presque totalité de l'extension Cult Movie ( j'en ai 104/111) plus 200 cartes de bases ( sur 385). Reste que j'ai 2300 cartes en doubles et pas toutes utiles...Faut que je reclasse.
Le jeu en lui même, je ne m'en rappelais plus mais c'est vite revenu à la lecture du livre de règles très (trop?) léger. Un joueur incarne Dieu, l'autre Satan. Le but est de contrôler des populations ( Français moyens, électeurs de droite, communistes, fascistes...).

 


Pour cela chaque camp va compter sur les anges ou les démons qui vont séduire les humains grâce à leur carac' en sexe, argent, pouvoir.




Pour améliorer les stat' des pers', on peut les équiper d'armes, de serviteurs, d'artefacts. Évidement à un moment donné on va se bastonner.



C'est là que le bas blesse, j'étais un habitué de Jyhad au système de combat très fin et très intéressant, là c'est un peu de la bataille. Surtout qu'à l'époque, avec le peu de cartes que j'avais c'était frustrant.  Mais c'est à retester vu que j'ai de quoi faire des deck pas trop mal maintenant. Faut pas se leurrer, c'est pas le jeu du siècle non plus. 

J'oubliais, il existe une version limité du jeu, toutes les cartes rassemblées dans un coffret Bible, avec des bords dorés, mais je ne l'ai jamais vue, et le net n'en garde pas de traces actuellement ( j'avais trouvé une occurence il y a quelques années, mais elle a disparu).

La prochaine fois, j'essayerais de mettre la main sur un lot de cartes Kabal ( donc Nephilim), tout aussi mauvais mais tout aussi rare.