Le Noel de Batman, dark side of the man

Urban pense aux fans de comics en cette période de fêtes et nous a donc concocté la sortie d'un roman graphique consacré à Batman en période de Noël . Préface de Jim Lee pour nous raconter comment il aime Lee Bermejo. Pour lui, un type sérieux, un artiste qui prend le temps de tout peaufiner. On va voir ça

Clairement dès que je tourne la page cela me botte, j'aime le style graphique, j'aime que Gotham soit le personnage principal tout au long de ces premières pages. J'aime le traitement de Batman. Solitaire, ici, dans une version plus qu'Uber-Bat, comprenez à la limite du fascisme, prenant sa croisade morale au pied de la lettre, sans plus une once d'humanité. Le Batounet n'est pas très tendre et sa seule obsession et l'élimination de criminels, qui ne bénéficient d'aucune circonstances atténuantes.  L'absence d'alliés est l'autre aspect de ce tome, affrontant Catwoman comme un démon, méditant sur le costume de Robin ( mort?), Bermejo fait de la chauve-souris de Gotham un vigilante qu'on a peut envie de voir en face si ce n'est quand on conserve l'innocence d'un enfant.  L'auteur se sert de cette vision de Batman et de celle beaucoup plus légère des 60's pour nous placer le chevalier noir dans le rôle de Scrooge, le personnage de Dickens qui était plus frivole dans ses jeunes années lui aussi.

Car oui, il s'agit d'une adaptation d'"Un Conte de Noel", les fantômes du passé/présent/futur appartiennent tous au DCverse et sont ingénieusement à leur place (sans suprise Sup', le Joker).  Moi j'adore, surtout que, même si je dois avouer que je n'ai jamais lu cette nouvelle, je garde un fantastique souvenir de l'adaptation Disney vue très jeune avant une reprise de Blanche-Neige au ciné. J'ai eu l'occasion de la revoir depuis et j'y trouve toujours un plaisir immense. La lecture m'a plu, et même si ce volume est assez court ( il se lit en une petite demi-heure), il est un bon achat, ne serait-ce que pour sa qualité immersive dans le monde de la nuit gothamaise.