vendredi 6 juillet 2012

Avengers 1959/ Spider-Man Season 1, mon avis dont tout le monde se fout



C'est le mois du nazi chez Panini, après Vengeance, on retrouve ces horribles personnages dans un volume qui sent bon la guerre froide, la peur de la subversion intérieure. Howard Chaykin a un trait qui rend le volume très attrayant. Les Vengeurs de l'époque sont tous des super-vilains actuels, mais le truc fonctionne bien, car pas de Tisseur pour rendre Kraven antipathique. Ils font leur taf de barbouze sans se poser trop de questions. Les méchants sont les ultra-conservateurs  maccarthystes alliés au nazis, et l'ensemble permet aux ricains actuels de se racheter une conscience à peu de frais. Pas un must, mais on est quand même dans le haut du panier, le travail d'auteur à l'avantage de mettre en valeur l'ensemble de cette mini-série



Spider-Man Season 1 est le premier volume d'une série qui a pour but de rendre accessible les origines des héros Marvel aux mini geeks actuels qui ont découvert le Marvelverse avec les films. Le 3e de couverture annonce Daredevil, les X-Men, les Fantastic Four et Hulk. Pour réussir à séduire les apprentis ils faut faire quelques concessions : faire disparaitre le chignon de Tante May, insérer les portables avec texto dans le lycée de Parker et Flash, upgrader les appareils photos au format numérique. Moi  ce genre de truc m'agace un peu, car un problème de cohérence se pose, m'enfin c'est pas le but, puisque peu de ceux qui achèteront ce volume enchaineront sur l'intégrale 1964. La chose avait de plus déjà été proposé dans l'univers Ultimate il y 10 ans, mais la différence c'est que l'Univers Ultimate a désormais une existence propre qui est d'ailleurs d'excellente facture. Là on reste donc sur une continuité officielle.

Le légendaire Amazing Fantasy 15

Il faut tout de même reconnaître que même en connaissant l'histoire par coeur, j'ai pris du plaisir à lire ce volume, c'est là qu'on perçoit l'aspect mythique des Super-héros contemporains, les histoires qu'on raconte à leur propos sont les mêmes avec des nuances qui sont autant de variations du mythe, comme les récits oraux pouvaient faire varier, l'Illiade, l'épopée arthurienne. Je vois déjà les plus intellos d'entre vous me traiter avec dédain car on a pas le droit de mélanger torchon et serviette. Ok je vous l'accorde, mais dans le contexte d'appauvrissement culturel, et avec la force de frappe des ricains,  il est clair qu'on tient là les mythes de demain.



Pour les fans hardcore du Tisseur, on se dirigera tout de même vers la réédition 1962-1963 de l'intégrale


1 commentaire:

  1. J'apporte un démenti formel... Vos critiques intéressent au moins une personne... Si je me mets à relire du batman c'est à cause de vous vil super méchant du blog... Par contre j'avoue que le relaunch de DC est une vraie bénédiction car cela facilite les choses... L'univers de marvel me semble beaucoup plus immatériel entre les normal, ultimate, uncanny sans compter les cross over et autres "conneries" commerciales....

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