mercredi 20 février 2013

Retour à la littérature geek, arnaques et chef d'oeuvre


Pour me faire pardonner mon précédant post montrant ma passion passagère pour les Gros Woleurs, je reviens sur un pan de la culture geek que j'ai largement abandonné depuis une bonne dizaines d'années. La littérature de SF et de Fantasy. J'ai abandonné car je vis à la campagne et que je passe assez peu dans les librairies, si j'y vais, c'est plus au rayon Histoire que je file. J'ai lu pas mal de clones du Seigneur des Anneaux en Fantasy assez mal foutus et pas mal de truc foireux en SF.  Pourtant j'ai passé un certain temps à faire mes gammes sur ce créneau. Quand je regarde la bibliothèque idéale du cafard cosmique, je peux affirmer en avoir lu plus de 60%, mais comme avec l'âge et les responsabilités le temps se réduit, il faut faire des arbitrages et c'est la littérature de geek qui y est passé.

Enfin pas tout à fait quand même, si j'ouvre ce post aujourd'hui, c'est parce que je me suis remis à lire de façon assez intensive ces derniers mois, j'ai rouvert des romans, chose que je n'avais pas faite depuis des lustres, et j'ai même emprunté des livres de SF à la bibliothèque locale. Pire, un collègue m'a prêté de la fantasy.

État des lieux donc.


Premier retour à la SF avec un roman "quantique" ( 4e de couverture). 0k ca promet, moi et la science ça fait 2. Il s'agit de Isolation de Greg Egan, un roman à la Philip K.Dick mais encore plus obscur, tellement obscur que j'ai l'impression d'être un abruti qui ne comprend pas ce qu'il lit. Des fois à force de se prendre au sérieux on en devient abscons. J'ai eu du mal à finir et 3 mois après je ne me rappelle plus de l'histoire. Je vous conseille pas franchement du coup, mais vous êtes sans doute plus intelligent que moi.


Celui-là, je viens de la finir, "Vous avez dit virtuel?" que ça s'appelle. Ça date des années 90 et c'est très marqué, les acteurs principaux sont les américains et pour un temps encore, les Japonais. On dirait un mauvais scénar de JDR, ou du sous Gibson c'est selon. Une inspecteur de police traque un tueur d'avatar/physique dans des mondes virtuels. 247 pages, j'ai eu là aussi du mal à finir, chiant parce que très série B avec un vocabulaire à la con. En fait je dois avoir un problème avec le cyberpunk, qui veut tellement mêler réalité et réseaux que le livre vous en tombe des mains, pourtant c'est toujours la seule réalité géopolitique que je vois se profiler à l'horizon...
 
 Coté Fantasy, un seul auteur, mais alors là, merveille. Le pire c'est que Sfameyr me l'avait proposé il y a un ou deux an et que j'avais refusé en lui répondant, "tu sais la Fantasy maintenant...", replongeant de plus belle dans sa collection d'Urban Comics (non il ne l'avait pas encore à l'époque) d'Histoire. Bon alors de quoi s'agit-il ? D'un auteur français qui a gagné un prix en 2009 aux Imaginales, et il le mérite, car le monsieur a du style. J'ai nommé Jean- Philippe Jaworski.


Les rôlistes le connaissent sans doute car il est l'auteur du JDR Historique Te Deum pour un massacre (et aussi de Tiers Age que je connais pas). Ce jeu se déroule pendant les guerres de religions en France ( 2e moitié du XVIe pour les incultes), je désespère d'y jouer un jour, mais avec ma bande d'aventuriers, c'est pas gagné... Pour revenir au livre, je dirais que sa passion pour cette période se ressent dans "Gagner la Guerre". Ce livre est parle de politique, il montre les rouages entre les clans dans un État connaissant une instabilité gouvernementale accrue, je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec les années sombres que connaît la France de l'époque. Pourtant l'action se déroule plutôt dans une République de type Vénitienne, en lutte contre un royaume arabisant ( l'Empire Ottoman?). Les factions ne cessent de vouloir en tirer avantage et pour cela tous les coups sont permis. L'anti-héros est en lui même un chef d’œuvre, s'exprimant avec une gouaille merveilleuse ( ok, ok, le mot vient du 4e de couverture mais c'est vraiment le meilleur pour énoncer que qu'il faut nommer ici). Nous avons là une oeuvre magistrale, car sous couvert de monde imaginaire, c'est à la classe politique entière qu'on peut penser en tournant les 900 pages de ce livre, cette fois-ci sans aucun problème. Si vous êtes passés à côté, je vous le recommande chaudement. Utopistes s'abstenir.

Du coup pour finir, j'ai attaqué le recueil de nouvelles sorti peu de temps avant (2007). Il est peut être un peu moins bon au niveau de l'écriture mais une fois acclimaté au Vieux Royaume, on se laisse porter par ces récits enchanteurs, on a même la chance d'avoir la nouvelle -prequel, dirait-on au cinéma- servant à amener Gagner la Guerre

En tous les cas, une Fantasy résolument originale, avec une french touch marquée qui nous sort réellement du schéma narratif ricain avec des chevaliers noirs et des fils de forgeron qui vont accomplir leur destinée.

4 commentaires:

  1. Janua Vera est paru avant Gagner la guerre... Donc ce n'est pas vraiment une préquel... Vu que c'est la nouvelle qui lui a donné l'idée de... Ce qui est sympa c'est qu'il n'y a pas de magie bourrins toutes pages..

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  2. exact, ce que je voulais dire c'est qu'on a les origines

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  3. Si vous êtes passionné par le XVIème siecle, je vous recommande Fortune de France de Robert Merle, LA référence incontestée pour cette époque.

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