samedi 16 août 2014

Crusade and Revolution, guerre civile dans les terres nivernaises




Pour finir mon marathon, du jeu ( 6 soirées de suite), je suis allé retrouvé mon vieil adversaire dans ses terres nivernaises. On s'était rencontré et quitté sur un Card-Driven (Paths og Glory -POG-), on avait donc convenu de fêter nos retrouvailles avec le même genre de jeu, mais on est passé de la première guerre mondiale à une nouveauté 2013 de Compass Games: Crusade and Revolution, consacré à la guerre civile espagnole (SWC en angliche dans l'acronyme).

Après mes 2H45 de route, car la capitale nivernaise est TRÈS loin de la capitale Bourguignonne, on s'installe pour boire une bière, histoire qu'il profite lui aussi de mon radotage sur les States, ça dure une bonne heure. C'est vers 16H qu'on se lance dans le jeu. On avait chacun de notre côté lu les règles téléchargeables sur le site de l'éditeur, et on les avaient parcourues vite fait, tant jusqu'à la page 25 cela ressemble à Pog, vérification du ravitaillement excepté. 


On se lance donc dans le setup, on tire les camps, et pour une fois je suis en charge du nationaliste. Je dis pour une fois car nous avons déjà joué cette période, Espana 36 de Devir, Spanish civil War de GMT.

On convient de faire d'abord le scénar d'intro en 5 tours, puis de refaire, en tenant compte des erreurs, la campagne histoire de voir où cela nous mène. 


Ce genre de jeu se déroule de la façon suivante. Chaque tour est divisé en 6 rounds. Vous avez 7 cartes en main. Chaque carte à une valeur d'Opération , avec laquelle vous pouvez bouger ou attaquer, une valeur de remplacement ( pour envoyer des renforts) ou pour l'événement qui a lieu et qui apporte modificateur, renfort VP... Enfin la valeur d'OP peut être utilisée pour envoyer une unité d'un bout du front à l'autre, histoire de colmater les brèches ou de prévenir les attaques.



Là ou j'étais perdu sur le jeu de GMT car je ne savais que faire, le playbook ( pour vous donner des conseils) propose la carte des opérations historiques, comme mon deuxièmement prénom est Gamelin et que je suis sans imagination, je vais en gros refaire ce que les putchistes ont mis en place pour écraser la racaille anarchiste: A savoir, attaquer pour prendre Badajoz, "libérer"Madrid et dégager Grenade et Malaga. 



Mes efforts sur Madrid se révèlent vains, car il renforce le secteur,  alors que le nationaliste tant qu'il n'a pas relié le front Nord et le front Sud ne peut faire qu'une seule attaque par round avec le Nord car il manque de munitions. La prise de Badajoz s'impose donc rapidement. Je perdrais les 3/4 de l'armée d'Afrique dans la bataille, m'enfin, c'est pas si mal. 


Au Sud maintenant, argh, je pousse et prends 2/3 trucs, mais mon adversaire en profite pour se la jouer POG et vient me titiller sur Séville, ma source de ravitaillement, à la fin du tour 4 je suis Out-of-supply et tout le front Sud tombe, car la particularité de ces jeux c'est que toutes, je dis bien toutes, vos unités non-ravitaillées à la fin d'un tour sont éliminées de façon permanente et ne peuvent donc même plus être reconstruites. 


Mes sensations à la fin de cette première partie : un jeu ou je ne suis pas perdu, mais je suis surpris de la faiblesse des combats. Dans cette première phase, la guerre de colonnes, nous n'avons que des corps, souvent de force 1 , des montagnes qui donnent des modificateurs de -1. On attaque sur la table des corps à 0...ceux qui connaissent POG voient sans doute notre surprise. Mon adversaire pour cette raison n'a même pas cherché, alors que je n'avais pas réellement attaqué Madrid à jouer les cartes des Brigades Internationales, car il jugeait les corps amenés ainsi un peu faibles.



Deuxième partie, je me jure de ne pas refaire la même erreur et dans un premier temps, ça marche plutôt pas mal. Badajoz est prise plus vite.



Malaga de même, je laisse de côté Madrid à la fin du tour 5, où j'ai en gros réalisé la situation historique pour me concentrer sur le Nord, qui tombe plutôt très vite car au tour 6, on arrive en phase de mobilisation, nouvelles cartes, plus puissantes et surtout arrivée des corps d'armée, beaucoup plus puissants. 


En 2/3 tours, je prends les 3 villes sources de ravitaillement même si j'ai auparavant vécu quelques revers en Galicie ( où il a tenté une danse de la mort). Mes unités vont partir vers le front Aragonien, là où se trouve la majorité de la racaille révolutionnaire, en profiter pour éliminer les anar' avant que les cocos ne les transforment en corps disciplinés


Je passe le premier tour, mais comme il a plus des masses de trucs à faire, il va renforcer ce secteur jusqu'à plus soif. 


Je ne peux plus avancer, pire il va menacer Grenade et Malaga et me force à jouer des redéploiements stratégiques dans ce coin, ce qui freine mon effort au Nord. On s'arrête, un peu par lassitude, beaucoup parce qu'il a gagné grâce au moral Rep qui est à 20 au tour 12. Je pense que je me serais effondré peu de temps après tellement il était blindé partout. Il a placé beaucoup de positions, qui apporte un décalage d'une colonne à gauche en  faveur du défenseur, ce que je n'ai fait que trop tard.


C'est marrant, là ou POg avait redonné de la mobilité à la première guerre mondiale, peu jouée alors ,car statique dans l'imaginaire collectif, ici, c'est le contraire. Malgré les bombardements, les T-26 et les Pz-I c'est une véritable guerre des tranchées. Certains rounds on se sait que faire de son dernier Op entre mouvement qui laisse des trous et attaque suicide, on préfère ne rien faire.

Des bugs de notre côté cependant, j'ai déployé les corps en renfort sur leur face non-réduite, mon adversaire lui les plaçait dans la réserve et non sur la carte. On a utilisé ni les règles de rivières ( 1CL- 1 colonne à gauche) ni les règles d'hiver ( imité à la dépense de 3OP, ce qui instaure une véritable pause, et sans doute encore des petits détails. Mais rien qui ne soit comparable à Triumph of Chaos, le jeu dérivé de POG sur la Guerre civile Russe sortie chez Clash of Arms. Ici on ne complexifie pas des masses le jeu, il reste vraiment dans la ligne de POG. 

A la fin j'en avais marre, car je me sentais impuissant face à la situation, j'avais fait quelques grosses erreurs, mes cartes n'étaient pas celles dont j'avais besoin.  Je m'en suis pris à moi même, envie d'abandonner la partie, et, toujours la même lassitude en fin de soirée lors de cette semaine de jeu. Il faut que je fasse autre chose, mais aujourd'hui j'ai envie de rejouer, de recommencer, comme quoi ce jeu doit être quand même assez bon, et j'ai la certitude d'être un mauvais joueur ( dans tous les sens du terme).

4 commentaires:

  1. ah, enfin un commentaire argumenté sur ce jeu , merci Bruno !
    je me demande si la guerre civile espagnole est intéressante à simuler ?
    si je te lis bien, le front devient statique et aucun des apports étranger n'aide pour un renversement de situation ? C'est fâcheux ! J'ai l'impression qu'un statut quo semble la situation de fin de partie.
    J'essaierai de faire une partie avec Federico à la rentrée.
    Domi

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  2. Les apports étranger sont des tanksquires donnent +1ou des bombardements aériens via les cartes qui font de meme. mais c'est grâce aux t-26 qu Antoine m a mis en difficulté au sud

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