"D'autres jeux de table sont tolérés, le trictrac, sinon encouragés, tel le jeu des échecs, car ils se pratiquent au clame, loin des auberges mal famées ou des postes de garde bruyants, entre gens de bonne compagnie qui savent contrôler leur expression, et ils font appel à l'intelligence humaine, non au seul hasard. Les échecs développent, en effet, la réflexion, affûtent un sens de la stratégie, utile aussi bien aux militaires qu'aux politiques [...]. A un moindre niveau, le jeu de dames, comme les autres jeux de compagnie, présentent les mêmes qualités. Ils soumettent leurs amateurs à la discipline de règles strictes, qui peuvent évoluer d'un commun accord vers davantage de complexité. Œuvres de raison, ces distractions enrichissent l'esprit et n'incitent pas au péché tant que l'on ne joue pas pour de l'argent."
Jean-Christophe Cassard, L’âge d'or capétien (1180-1328), p.502-503, Belin, 2011.
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