Atomisé par le stress, je ne peux rien faire d'autre que lire, le reste me semble du temps perdu, je profite ainsi du calme de ma chère maison que je vais quitter sous peu. Chaque soir, se mettre au lit de bonne heure pour approfondir ses connaissances, pour profiter de ces heures et méditer un peu dans une quiétude complète sur le sens de tout ce merdier.
J'en ai du coup profité pour lire ce qu'un de mes amis m'a offert il y a peu, le livre de Robert Merle, Malevil avec le DVD qui va avec. Ca date des années 1970, et comme d'hab', je me demande comment j'ai pu vivre sans avant. J'ai pas encore regardé le film car je veux voir ce qu'il vaut comme adaptation. Il était donc logique d'attaquer par long roman de plus de 600 pages très ambitieux sur le fond et la forme. Il m'a littéralement tenu en haleine de bout en bout et je n'avais cette semaine aucune envie de surfer à la quête de news sur le net. Seule comptait l'heure du coucher et mes retrouvailles avec Emmanuel, Thomas, ce connard de Fulbert et les autres. Sans trop dévoiler l'intrigue, on se trouve dans un petit village du sud de la France, on fait connaissance avec le héros d'avant la catastrophe. Ambition de l'auteur car superbe réflexion sur le temps, sur l'amour. La catastrophe (une bombe nucléaire propre?) à laquelle il survit avec un petit groupe de compagnons permet de revenir sur le rôle de l'événement brutal qui vient bouleverser des projets si journaliers. La survie, enfin, la question centrale du livre est le thème le plus séduisant. La question Anthropologique avec les rapports de pouvoirs, religieux ou sexuels sont encore une fois mis en avant et comme toujours c'est à désespérer des Hommes, même des communistes ( private joke). Le livre prend un tournant à la Mad Max avec lutte pour les vivres, des batailles rangées contre d'autres survivants, des luttes religieuses sur fond de résurgence féodale avec le développement d'un art de la guerre, adapté aux nouvelles conditions de vie. Chaque partie de mon être est conquise, l'intello, le nihiliste, le conservateur, l'anarchiste, l'historien, le wargamer.
Le genre de livre qui fait sortir la littérature française de son impasse, parce qu'elle est littérature de genre, mais l'œuvre a le mérite d'être si bien écrite qu'elle en dépasse largement le cadre pour s'inscrire dans la Littérature légitime. Longtemps que je ne m'étais pris une telle claque. Le film va-t-il me décevoir ? réponse sous peu.
Merci Vano
Merci Vano
Le film en lui-même est bien mais, vu ce que tu dis du livre (que tu m'as donné envie de lire), il va te décevoir.
RépondreSupprimerA lire...
RépondreSupprimerencore mieux...
RAVAGE de Barjavel
lu il y a longtemps mais je ne m'en rappelle plus
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