dimanche 9 juin 2013

Malevil, survivre au film



Il nous a fallu 2 soirées pour venir à bout de ce film adapté du roman de R.Merle dont je disais le plus grand bien il y a quelques jours. On comprend d'abord pourquoi Merle n'a pas voulu voir son nom au générique, le scénario est modifié, plus, le point de vue général sur l'oeuvre l'est aussi. 

 

Là où le roman réfléchissait aux enjeux du pouvoir, des échanges économiques en période de pénurie, de la monogamie, le film s'intéresse principalement à la question de la civilisation matérielle. Le film est très lent, poétique (mais j'aime pas la poésie), presque muet. C'est ainsi que le réalisateur Christian de Chalonge peut se permettre des gros plans sur les mob' rouillées, sur les wagons et autres vestiges du monde d'avant. Pour apprécier ce film il faut être quelqu'un de calme et de patient, ce que je ne suis pas, surtout que plus le film avançait plus je voyais les thématiques qui m'avaient séduit esquivées. De nombreuses ellipses rendent le film presque confus, avis confirmé par ma femme, à qui je faisais un rapide résumé de la situation.  On retiendra le jeu des acteurs, Villeret sublime débile, Trintignant excellent Fulbert, même si le personnage en lui-même a perdu beaucoup de son intérêt lors de la transformation du scénario. La fin enfin est vraiment merdique, pour le coup très différente du livre, c'en est une trahison, mais c'est le risque de toute adaptation.

J'ai toujours un problème avec ces films qui ont été encensés par les critiques et récompensés, et que je n'ai pas aimés, je me dis que je dois être un peu con, voire pire, insensible à l'art...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire