dimanche 9 novembre 2014

La Rose Noire, Les Ombres d'Esteren et la tourte aux féondas




Cette semaine, ma boutique, Jocade, a reçu "La Rose Noire", le premier jeu de société dans l'Univers d'Esteren, conçu par Sébastien Chedal . Dès que j'ai vu ça sur leur page d'un réseau social bien connu, me suis dit qu'il me fallait ce nouvel item esterenien. Fan de l'Univers, fan de la charte graphique, il me fallait soutenir la communauté des ombres.

Le vendeur venait de le recevoir, en 2 exemplaires, et m'a honnêtement avoué qu'il ne savait pas ce que cela valait. Moi non  plus, mais déjà j'étais séduit par la qualité du packaging. Et comme je venais d'être surpris par le prix, 25 au lieu des 35, que j'avais vu annoncé quelque part sur le net, j'étais content.  En plus cela tombait bien car j'avais justement, dans le milieu d'après-midi, le début de notre 18e WEG (Week End geek, un truc qu'on s'est imposé il y a 6 ans pour jouer régulièrement avec des vieux potes). 

Bon fallait encore lire les règles, et j'avais pas que ça à faire, car je devais potasser "Les Forges de Nuln", le 3e volet de la campagne des Voies de la damnation pour Warhammer V2. Heureusement, j'étais de patinoire. J'avais donc 3/4 d'heure devant moi pour lire les 15 pages de règles petit format tout en regardant mes filles glisser sur la glace. Le climat de cette salle, convenait, vous vous en doutez parfaitement à l'ambiance morbide de la chose. 

Les règles, j'ai pas tout pigé de suite, j'ai tout lu d'un coup. Puis je suis revenu de paragraphe en paragraphe jusqu'à cela me semble limpide. 1/2 heure plus tard, j'avais compris qu'il s'agissait d'une sorte de Loup-Garou amélioré. Mais comme je n'ai pas ce jeu, car, malgré ses qualités indéniables au sein d'un groupe de jeunes ( colo, club scolaire), je n'aime pas le background, pas assez immersif à mon goût, un univers trop light, de plus, j'ai été perverti plus jeune par la version du Loup Blanc, La Rose Noire ne sera donc pas un doublon.  ,

Après une partie de Descent, que nos aventuriers ont enfin gagné, nous nous sommes lancés à trois dans la découverte du jeu. Un autre que moi s'est tapé les règles en mode lecture rapide. Et j'ai fait donc le résumé de l'ambiance. 

Les 7 suspects et leurs indices, le cimetière au centre, où ils risquent de finir
 
On est dans un monastère, Tuath, mais aucun rapport avec le scénario, et le recteur ( comprenez l'abbé), incarné par un des joueurs,  est soupçonné de meurtre. Les investigateurs, les autres joueurs doivent le démasquer.  Problème un des leurs peut être possédé par un défunt, et son but est alors différent des autres investigateurs, puisqu'il doit lui, tuer les complices du recteur pour se venger.

Les parties sont rapides, 5 tours max, et 30 mn de jeu me semble un temps record. Les tours s’enchainent vite selon le déroulement suivant. Phase d'enquête, les investigateurs placent leur jetons sur un des 7 suspects  habitant le monastère qui disposent chacun de cartes indices. Ces cartes permettent d'aller parler à d'autres suspects, d'innocenter certaines personnes, d'entreprendre des actions définies par les cartes. Phase d'accusation, pas faisable au tour 1, où les PJ formulent une accusation contre 2 suspects, à quoi le recteur répond exact ou inexact, y compris, si les PJ ont partiellement raison ( genre ils en ont trouvé un sur 2). La phase de nuit, très loup-garesque, les investigateurs ferment les yeux, le possédé peut se révéler au recteur, et tuer un suspect, le recteur peut lui aussi tuer un suspect, phase de réveil, où l'on voit les dégâts. Le problème de ces meurtres, c'est que les cartes indices qui étaient sur le suspect sont mises au cimetière, et mélangées avec les cartes indices des précédents morts. Les investigateurs peuvent enquêter sur un mort, mais la pile du coup est plus aléatoire. 

Ce qui est très agréable quand on joue avec des joueurs aguerris, c'est que le rolepay s'installe naturellement autour de la table, et dès la première partie, nous ne nous sommes contentés de jouer ces séquences dans l'ordre bien proprement. Nous avons interprété les rôles, de façon sans doute plus humoristique que ne le voudrait l'univers des ombres, mais c'est tout de même marrant. C'est ainsi qu'est née la fameuse tourte aux féondas de la cuisinière. J'ai joué le recteur et j'ai gagné car j'ai joué n'importe comment, assassinant un suspect au hasard, qu'ils se sont évertués à voir comme mon complice. Le recteur peut faire semblant de parler avec le possédé, même s'il n'y en pas pas, comme c'était le cas ici. Les Chevaliers Lames sont venus m'innocenter au tour 4. On a un peu galéré, car c'est à la fin de la partie qu'on a pris conscience des cartes optionnelles, qui changent un tout petit peu la donne, enfin rien de bien méchant.

Deuxième partie, cette fois-ci, je joue un investigateur, toujours pas de possédé. Nous gagnons au tour 3 en ciblant les 2 jolies filles que le recteur, le coquin, avait choisi pour complices. 

Pause, les règles sont maintenant intégrées, et nous attendons nos autres compères pour en faire une dernière avant de partir pour Nuln. Cette fois-ci, à 5 joueurs, c'est plus de cartes.  Je suis le possédé, mais comme c'est après un repas bien arrosé, je me fait vite gauler par les autres investigateurs, et n'arrive qu'à me mettre de leur côté, alors que ce n'est pas mon but. La partie est plus rapide, les suspects sont trouvés au tour 3 ou 4. Juste avant que le recteur ait pu jouer la carte Mac Snor qui permet de gagner s'il a tué au moins 3 innocents sans que le possédé ne gagne avant lui.

Le déballage du matériel, de très grande qualité, avant dépunchage

Un très bon petit jeu, qui permet de bien rentrer dans l'ambiance d'Esteren, même si la connaissance du background du jeu rend les délires encore plus trippant. Un matériel au format tarot absolument superbe. Une seule remarque, pourquoi un boite si grosse et large ? Vous croyez qu'avec ma collection de jeux, mes murs sont extensibles à l'infini ? Et les Secrets, ils arrivent quand, 4 ans que je les attends...

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Juste une question concernant la règle.
    Si le possédé réussis à tuer les deux complices du Recteur, la partie prend t' elle fin automatiquement ? , donc une fois la nuit terminé étant entendu qu'il ne peut tuer que durant la nuit.

    RépondreSupprimer