lundi 18 novembre 2013

France 40, l'alchimie du jeu et de la simulation


J'ai fini ce soir ma partie au tour 11, les Alliés sont vainqueurs car les Allemands ont vraiment trainé, ils ne sont arrivé qu'à Cambrai. Et encore avec un  jour de plus que le jeu le prévoit, je n'ai pas fait les tours suivants, car je ne voyait plus de retour de situation vu les pertes blindées allemandes qui rapporte à chaque fois des PV aux Alliés.


Situation générale à la fin du tour 11
Avancée maximale des allemands autour de Cambrai
Pertes alliées

Pertes allemandes, comment ça, les alliés se sont pas battus?!


Pourquoi ce jeu est à mon sens excellent

-Il est une mise en application de la théorie de l'Historien Karl-Heinz Frieser, La légende de la blitzkrieg, le jeu part du postulat du livre et nous offre de l'explorer, les divisions blindées allemandes sont très fortes, mais les divisions régulières sont lentes.  Bref la blitzkrieg, cela n'existe pas, c'est plus une percée réussie sans réaction en face.

-Le principe qui simule les carences du commandement côté français et la peur du GQG allemand sont intéressantes dans le sens où elles ralentissent les uns et les autres tout en permettant une certaine rejouabilité puisque ces pions seront tout de même placés par les joueurs et dépendront des aléas des dés.

-L'Allié a des possibilités de faire des contre-attaque, moi j'ai eu de la chance car j'ai d'abord pioché plein de pions venant du Sud, puis du Nord, ce qui m'a permis de faire des contre-attaques cohérentes, intéressant car il y a du challenge côté allié, mais là encore il va bien falloir gérer ces troupes, en fonction des aléas, mais cela permet aussi de mesurer la force du dispositif allié.

-Le jeu est par ailleurs rapide, plus que Normandy 44 du même auteur, je dirais qu'il est de la taille de Caucasus Campaign, les tours sont rapides, le premier scénario peut être fait en une grosse soirée à raison d'une demi-heure par tour de jeu

-Cependant, comme d'hab je n'ai pas pris assez de risque au début, il ne faut pas hésiter à avoir des pertes, même à 1-2, le français souffrira à terme de l'attrition, beaucoup plus que l'allemand. Il faut briser les lignes

-l'Allemand a joué de malchance au Nord et ce n'est que très tardivement qu'il a percé dans la région de Namur avec les Allemands. Là encore, une autre partie pourrait finir tout autrement en envisageant une percée dans ce secteur, même si cela semble difficile, par la conception même du jeu qui rappelle que cette partie du front est pour les Allemands une attaque de diversion.


-Un jeu qui fait la synthèse de la simulation et de la jouabilité, où l'on est finalement très loin des discours de Pétain et de Gaulle, les Alliés ont du matos et peuvent s'en servir.

Ca m'a tellement plu que j'ai fait le setup du 2e scénario, l'opération dynamo, sur lequel je reviendrai demain.

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